Chapitre 2 les mAnifestAtions de l'entrePrise dAns l'ordre sociétAire 388. la substantialisation opérée par l'entreprise est double. Le critère de la dimension de l'entreprise est prépondérant dans l'Ordre sociétaire, ce qui est un révélateur de l'imbrication des ordres économique et sociétaire (Section 1). Cette substantialisation interne se verra aussi par l'intégration de nouvelles finalités dans l'Ordre sociétaire (Section 2). section 1 lA Prise en comPte de l'ordre économique PAr l'ordre sociétAire : lA dimension de l'entrePrise 389. dimension ou spécialisation ? En dehors des phénomènes ponctuels assimilant société et entreprise (comme pour le contrôle des investissements étrangers), il existe plusieurs manières d'adapter la structure à l'activité qu'elle va déployer. Les deux grandes façons de procéder sont la spécialisation à l'adaptation à la taille de l'entreprise. La première va consister à faire correspondre la structure à un secteur d'activité donnée, la seconde à prendre en considération l'importance de l'entreprise pour déterminer les règles sociétaires applicables. La spécialisation sera étudiée plus tard : le phénomène procède plus d'un certain dépouillement de l'Ordre sociétaire. Le critère de la dimension en revanche est beaucoup plus transversal et a vocation à prendre encore plus d'ampleur. 390. le critère de la dimension de l'entreprise vient remplacer le critère de la cote comme summa divisio du droit des sociétés. Un tel remplacement est vu tant par la perte d'importance du critère de la cote (§ 1), que par le développement du critère de la taille de l'entreprise (§ 2). § 1. lA Perte de vitesse du critère de lA cotAtion de l'entrePrise 391. le critère de la cote a pris une très grande importance en droit des sociétés, mais est concurrencé. Le développement a fait que ce critère a remplacé assez nettement les anciennes distinctions sociétaires (A), mais il est remis en question par des appréciations sans doute plus économiques que juridiques (B).