L'Éclatement de la cause d'extension 405 et réduirait leur pouvoir de nuisance potentiel dans les cas les plus extrêmes. Elle permettrait de plus d'éviter toute concurrence condamnable des pouvoirs en cause et sécuriserait opportunément le mécanisme. Une réponse affirmative à la question posée se heurterait toutefois à deux obstacles. Il pourrait tout d'abord être opposé que la neutralisation des droits des conjoints demeurés in bonis n'inciterait pas ces derniers à solliciter le bénéfice de la mesure, la rendant peu attractive. Il conviendrait ensuite de relever qu'une telle neutralisation serait particulièrement extrême. Elle serait fondée sur une présomption de mauvaise foi du conjoint qui solliciterait l'extension de la procédure collective de son époux aux seules fins de « saboter » cette dernière. Cette hypothèse, peu réaliste, serait de plus contraire à la présomption de bonne foi posée par l'article 2274 du Code civil. Il en résulte qu'une neutralisation des pouvoirs du conjoint jusqu'alors in bonis serait inopportune. Le respect des principes directeurs du mécanisme de gestion concurrente des biens communs suffirait à condamner les hypothèses de fraude pouvant légitimement être craintes et à responsabiliser la gestion des époux. 978-2-275-09058-0__DOCFILE__9782275090580.indd 405 16/12/2020 11:45:47