PROPOS CONCLUSIFS Mme Valérie Malabat Professeur à l'Université de Bordeaux La synthèse du colloque consacré au recouvrement des avoirs criminels ne peut pas ne pas commencer par des remerciements chaleureux adressés au président de la chambre criminelle pour son accueil et l'ouverture qu'il manifeste envers le monde universitaire. Elle ne peut pas se poursuivre sans adresser des remerciements tout aussi appuyés aux organisateurs de ce colloque qui m'ont fait l'amitié et l'honneur de me solliciter. Ce qui frappe en tout premier lieu lorsqu'on aborde la question du recouvrement des avoirs criminels c'est ce souci constant d'efficacité qui, comme l'a souligné Lionel Ascensi dès son propos introductif, a été affiché tout particulièrement par le rapport Warsmann et a imprégné notre droit positif dès la loi du 9 juillet 2010 dont le titre est significatif en ce qu'il affiche d'emblée l'objectif du législateur : il s'agit de faciliter la saisie et la confiscation en matière pénale. Ce souci d'efficacité dans la confiscation des biens mal acquis correspond par ailleurs à une politique pénale globale qui dépasse largement la France. Là aussi, Lionel Ascensi le soulignait dès l'introduction à ce colloque : « on ne compte plus en effet les instruments juridiques internationaux qui ont enjoint aux États de prendre des mesures destinées à priver les criminels des profits tirés de leur activité, afin de " garantir que le crime ne paie pas " ». Plus précisément les droits de pays voisins tels que l'Italie et les droits anglais et gallois qui ont été très judicieusement choisis et qui ont été présentés respectivement par le Professeur Bernardi et par Jérémy Bourgais sont très représentatifs de cette recherche effrénée d'efficacité : le premier en ce qu'il connaît de confiscations pénales préventives et le second