Dominique Frentz 123 pour l'essentiel des dépenses de fonctionnement et essentiellement des frais de personnels et de masse salariale, qui représentent les 2/3 des coûts. Ces dépenses d'enseignement ont fortement progressé depuis 2013 parce que la ville a fait le choix de développer de façon conséquente son offre périscolaire, et de jouer un plus grand rôle dans la politique éducative parisienne. CONCLUSION Le financement de l'enseignement en France est donc aujourd'hui pleinement partagé entre l'État et les collectivités locales. À l'État, l'enseignement proprement dit, qui reste uni sur le territoire national, qui est dispensé par des enseignants rémunérés par l'État et qui applique des programmes scolaires nationaux. Aux collectivités locales la gestion du patrimoine immobilier et la possibilité pour elles de développer des activités complémentaires de l'enseignement par le biais des activités périscolaires. Paris occupe de ce point de vue une place toute particulière : son poids démographique et ses capacités budgétaires lui permettent d'influer directement sur les conditions d'enseignement dans ses établissements. Avec une mise en place massive des activités périscolaires et la création, souvent ancienne, de dispositifs complémentaires d'enseignement, elle coorganise avec l'État la politique de l'enseignement, chacun occupant et jouant un rôle aujourd'hui parfaitement défini par la loi mais qui n'est parvenu à pleine maturité qu'au terme de plusieurs décennies de décentralisation et de pratique.