Youssef El Fakir 53 * sans motivation du personnel médical et paramédical ; * sans mise en place d'une politique de santé régionale ; * sans abolition des frontières entre les secteurs de soins au profit d'un partenariat public- privé réfléchi et pour l'intérêt du patient ; * sans une intégration et une généralisation du digital ; * sans une actualisation de la tarification nationale de référence et une généralisation de la couverture médicale ; * sans une gestion privée de la chose publique, aucun des budgets ne saurait améliorer notre système de santé. Je rappelle que la conférence internationale sur la santé en juin 1946 avait défini la santé comme un état de complet bien- être physique, mental et social, et ne consistant pas seulement en l'absence de maladie ou d'infirmité. Nous pensons que la santé est à la charge de l'ensemble des composantes de l'État, alors que les soins sont à la charge du ministère de la Santé. Cela est fondamental dans l'approche de notre système de santé. Enfin, et c'est ma dernière observation, avant d'entreprendre l'intelligence artificielle, on devrait d'abord élever le niveau de l'intelligence humaine : la réussite de notre politique de santé passera nécessairement par une refonte de notre système de santé actuel.