HISTOIRE CONSTITUTIONNELLE DE LA FRANCE DE 1789 À NOS JOURS que, fort d'une solide légitimité, il ne pouvait rester prisonnier des textes. La réforme constitutionnelle de 1962 devait consacrer cette vision du pouvoir. LA PRÉSIDENCE GAULLIENNE 1958 ■ 21 décembre : élection présidentielle. 1959 ■ 8janvier : entrée en fonctions du général de Gaulle. 1960 ■ 24janvier-1er février : semaine des barricades à Alger. ■ 18 mars : refus du général de Gaulle de convoquer le Parlement en session extraordinaire. 1961 ■ 8janvier : référendum sur l'autodétermination de l'Algérie. ■ 22-25 avril : putsch des généraux à Alger. ■ 23 avril : entrée en vigueur de l'article 16, en application jusqu'au 29 septembre. 1962 ■ 8 avril : référendum sur l'approbation des accords d'Évian. ■ 22 août : attentat du Petit-Clamart. ■ 4 octobre : motion de censure contre le gouvernement Pompidou. ■ 9 octobre : dissolution de l'Assemblée nationale. ■ 28 octobre : référendum sur l'élection du Président de la République au suffrage universel direct. ■ 18-25 novembre : victoire des gaullistes et de leurs alliés aux élections législatives. Naissance du fait majoritaire. 1964 ■ 31janvier : conférence de presse du général de Gaulle. 1965 ■ 5-19 décembre : élection présidentielle au suffrage universel direct. De Gaulle réélu. 1968 ■ 2 mai : début des événements de mai 1968. ■ 30 mai : dissolution de l'Assemblée nationale. ■ 23-30juin : large victoire gaulliste aux élections législatives. 1969 ■ 27 avril : référendum sur les régions et le Sénat. ■ 28 avril : démission du général de Gaulle. Intérim assuré par Alain Poher, président du Sénat. §1. LA PÉRIODE ALGÉRIENNE 468 Les événements d'Algérie favorisent sans tarder la Présidence au détriment du gouvernement comme du Parlement. Évacuant toute lecture parlementaire de la constitution, le général apparaît dès le départ comme le véritable chef du pouvoir exécutif. Dans ses Mémoires d'espoir, il confiera : « Étant donné l'importance et l'ampleur des attributions du Premier ministre, il ne peut être que le 460