JURIDICTIONS DE L'ORDRE ADMINISTRATIF fondamentales font défaut, on sera porté à considérer qu'il ne s'agit pas d'une véritable juridiction et que les décisions prises ne sont pas des jugements. Comme a pu l'écrire Jean de Soto, « ... l'autorité de la chose jugée ne se conçoit que si le juge réunit toutes les conditions pour être un bon juge »51 . On pressent aisément les incertitudes auxquelles peut donner lieu la mise en œuvre de ces divers éléments. La difficulté vient en effet de ce que les caractères énumérés ne se trouvent pas toujours réunis en même temps : souvent certains existent, mais sont contredits par d'autres. De là, à défaut d'indication précise dans la loi, la recherche hésitante du « caractère dominant ». Pour cette raison, la notion de juridiction a fait naître une abondante jurisprudence, souvent difficile à analyser et dont on a pu dire qu'elle présentait un « caractère impressionniste ». ■ 51. D. 1956, chron. 48. Deuxième partie : Lesjuridictions 229