La mystique du marché : fin ou retour du politique ? fait, les conduit à adopter un modèle de raisonnement qui ne correspond pas forcément à la réalité vécue par la majorité des citoyens et qui peut même les éloigner des urgencesqui sont lesleurs. Et c'est là que trop souvent le bât blesse. On ne peut, sans une attention particulière, évaluer à l'aune d'indicateurs chiffrés des actions qui concernent des secteurs aussi sensibles pour le bien-être de l'homme et pour l'avenir d'une société que, par exemple, la santé, l'éducation ou l'environnement. On ne doit pas s'y tromper ; ce sont les faits plus que les idées qui obligent à reposer la question des dépenses publiques comme d'ailleurs celle de la fiscalité autrement qu'à travers une approche interventionniste ou libérale orthodoxe du budget et de la monnaie. Aussi le rôle de l'État est-il appelé à devenir un objet d'étude privilégié pour la décennie en cours ; non seulement du point de vue de ses fonctions mais également du point de vue des mécanismes et méthodes budgétaires et financiers, avec en particulier la question grandissante d'un meilleur contrôle des deniers publics qui conduit à reconsidérer la pertinence de la légalité budgétaire ou encore celle des techniques de prévision et de programmation actuelles. Plus encore, c'est le périmètre et l'identification du secteur public dans la société contemporaine qu'il est urgent de définir.Et c'est bien d'ores et déjà dans ce sens que paraît s'annoncer un retour du politique qui devrait conduire à s'interroger sur l'adéquation du processus de décision à son environnement général. Source : Direction de la Prévision et Mission RCB. 269