Les finances locales exceptionnelles » dont la liste est fixée par décret en Conseil d'État ; il s'agit de recettes ayant déjà fait l'objet de dérogations individuelles (par exemple, les indemnités d'assurance). Les placements peuvent être réalisés sous forme de titres publics libellés en euros « émis ou garantis par les États membres de la Communauté européenne38 ou les autres États parties à l'accord sur l'Espace économique européen » (par exemple, Norvège ou Islande). Les fonds peuvent également être placés en « parts ou actions d'organismes de placement collectif en valeurs mobilières (SICAV, FCP) gérant exclusivement des titres émis ou garantis » par les États de la Communautés ou parties à l'accord. Il convient d'observer que « les valeurs mobilières détenues par les collectivités territoriales sont déposées exclusivement auprès de l'État » (LFI pour 2004). Les fonds peuvent aussi être déposés sur un compte à terme ouvert auprès de l'État. N.B. : Les régies qui ont en charge la gestion d'un service public industriel et commercial ont la possibilité depuis la LFI pour 2004 de placer leurs « excédents de trésorerie résultant de leur cycle d'activité » ; les activités saisonnières sont particulièrement concernées par cette mesure. c) La maîtrise de la gestion de la trésorerie et de la dette La volonté des collectivités territoriales de parvenir à maîtriser leur trésorerie constitue très certainement l'un des aspects les plus significatifs de l'objectif de gérer rationnellement les finances locales. Celui-ci procède de l'idée qu'il est préférable de parvenir à autofinancer le plus possible les équipements plutôt que d'emprunter. Ainsi, la gestion de trésorerie est-elle étroitement liée à celle de la dette puisque bien gérer sa trésorerie permet d'emprunter moins, mieux emprunter permet d'accroître ses disponibilités, cependant qu'accroître ses disponibilités nécessite de savoir contrôler les flux. 38. Dans la logique de l'article 63 du TCE selon lequel « toutes les restrictions aux mouvements de capitaux entre les États membres [...] sont interdites ». 278