CoNCluSIoN du TITRE 1 512. Le contrat est instrumentalisé par l'ordre public environnemental. Le droit objectif lui fait jouer des rôles étrangers à la volonté des parties contractantes. Cette instrumentalisation aboutit donc nécessairement à une altération de la notion de contrat. Ce diagnostic s'est induit de l'observation de la porosité des frontières du contrat aux normes environnementales extracontractuelles impératives, ainsi qu'à l'affaiblissement de la force obligatoire du contrat sous le poids de l'ordre public environnemental. Or, cette altération n'est pas sans danger puisqu'elle fait vaciller la théorie générale du contrat, menace la justice commutative et risque de rendre inefficace l'ordre public environnemental. L'altération de la notion de contrat consécutive à l'instrumentalisation du contrat par l'ordre public environnemental ne doit donc pas être acceptée en bloc. Si l'évolution de la théorie générale du contrat pour prendre en compte l'évolution des préoccupations sociales semble nécessaire, en revanche, l'affaiblissement de la force obligatoire du contrat semble en contradiction avec l' objectif de conservation de l'intérêt environnemental. Ainsi, il nous paraît nécessaire de rétablir la force obligatoire du contrat pour garantir l'efficacité de l'ordre public environnemental.