236 LES BIENS QUI ÉCHAPPENT À LA PROCÉDURE COLLECTIVE de constitution et d'extension du gage commun propres à la procédure collective et mis à la disposition du liquidateur judiciaire qui agit dans un intérêt purement collectif. L'efficacité de ces mécanismes se heurte à l'impérialisme du droit de la faillite qui dispose d'instruments spécifiques destinés à rétablir le principe d'égalité des créanciers de la collectivité et à assurer le passage d'une logique individuelle à une logique collectiviste qui reprend ses droits. Pour éviter l'écueil de l'énumération, le prisme de l'étendue de la réparation de l'assiette de l'effet réel a guidé le choix réalisé. Pour cette raison, les mécanismes qui tendent à corriger la soustraction, en constituant le gage commun des créanciers après le détournement d'un actif, ont été exposés. En fonction que l'acte, qui est à l'origine de la soustraction à la saisie collective, soit régulier ou irrégulier, la soustraction en ressort respectivement paralysée ou neutralisée. Les mécanismes voués à sanctionner la soustraction ont également été envisagés. Ils visent à réparer le préjudice causé à l'effet réel en constituant le gage commun par équivalent ou à appliquer une réparation forfaitaire qui n'est pas mesurée au montant du préjudice causé. Dans cette dernière hypothèse, la soustraction est punie en ce que l'assiette du gage commun se trouve étendue au patrimoine d'un tiers en son entier, ce qui inspire l'idée d'une sanction supplémentaire.