Les grands concours - Questions sanitaires et sociales - 2e - 123

les déserts médicaux
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concernés9, l'élargissement des compétences des auxiliaires médicaux (dont les pratiques avancées
; voir focus « Le statut d'auxiliaires médicaux exerçant en pratique avancée ») et le recours
à la télémédecine pour libérer du temps médical, la suppression du numerus clausus afin de former
davantage de médecins ou encore la réforme des hôpitaux de proximité afin de préserver un
maillage territorial en matière hospitalière (voir focus « Les hôpitaux de proximité »).
B. Si certains dispositifs existants doivent encore monter en puissance,
seules de nouvelles actions volontaristes pourront résoudre
les problématiques de désertification médicale
Il convient de renforcer certain nombre de dispositifs. En particulier, la libération du
temps médical doit constituer une priorité. Les 15 mesures de simplification administrative
annoncées par le ministre Braun en février 2023 doivent y contribuer. Il s'agirait aussi de
démultiplier les moyens accordés au recrutement des assistants médicaux dans les zones sousdenses
comme le préconise le rapport sénatorial de mars 202210
des compétences des auxiliaires médicaux doit être largement développé11
par le patient peut être envisagé12. C'est d'ailleurs le sens de la loi du 19 mai 2023 portant
amélioration de l'accès aux soins par la confiance aux professionnels de santé (voir focus « Le
statut d'auxiliaires médicaux exerçant en pratique avancée »). Enfin, la télémédecine doit
être pleinement utilisée comme outil de lutte contre les zones sous- denses avec, entre autres,
le déploiement de bornes de téléconsultation et la garantie du remboursement sans condition
par l'Assurance maladie des téléconsultations pour les patients résidant en zones sous- denses.
Des actions nouvelles et volontaristes apparaissent indispensables. Le renforcement des
capacités de formation apparaît comme une nécessité pour pleinement tirer parti de la suppression
du numerus clausus. Pour le moment, en effet, la progression du nombre d'étudiants en
. Par ailleurs, l'élargissement
et leur accès direct
9. En juillet 2023, les 640 CPTS en fonctionnement couvraient 75 % de la population. Dans son plan présenté le
12 juillet 2023 et reprenant les recommandations des trois rapporteurs du « Tour de France des CPTS », le gouvernement s'était
engagé à ce que les CPTS couvrent 100 % de la population d'ici la fin 2023 et à en améliorer le fonctionnement (fin 2023, le
territoire était couvert à près de 85 %). Parmi les mesures prises, citons l'instauration des référents ville- hôpital et un financement
revu pour davantage de lisibilité et de sécurité.
10. En décembre 2023, on comptait 5 355 contrats d'assistants médicaux (dont 50 % ont un profil de secrétaire médical) signés
dont 3 136 en zone sous- dense et 4067 auprès de médecins généralistes. Dans son plan présenté le 12 juillet 2023, le gouvernement
s'est fixé un objectif de 10 000 contrats signés d'ici fin 2024. Le versement des aides a été assoupli : à l'exception des spécialités
essentiellement techniques comme la radiologie, la plupart des spécialités médicales sont éligibles ; le critère d'exercice en zone
d'intervention prioritaire a été supprimé tout comme l'obligation d'exercice coordonné ou d'exercice regroupé ; l'engagement des
médecins en termes d'augmentation d'activité a été simplifié et facilité (augmentation de la patientèle- médecin traitant ou de la
file active), etc. Dans son bilan de décembre 2023, la CNAM constate chez les médecins dotés d'un assistant médical une hausse
de la file active de patients de 5,3 % (contre une baisse de 4,1 % chez les autres).
11. Le rapport sénatorial de mars 2022 souligne qu'« une équipe de professionnels paramédicaux impliqués est le gage de
bonnes conditions d'installation pour les jeunes médecins, qui portent une attention croissante à la qualité de l'écosystème de
santé et des soins ».
12. Il convient aussi de faire connaître les délégations de tâches existantes : il en existe aujourd'hui 20 qui pourraient faciliter
l'accès aux soins que l'on songe à la primo- prescription par les orthoptistes de verres correcteurs ou à la prescription et la réalisation
de vaccinations par les pharmaciens, sages- femmes et infirmiers.

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