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HISTOIRE DE LA COMMUNAUTÉ CENTRALIENNE
d'interminables démarches, le Premier ministre finit
par donner son accord le 29 juin 1962 pour l'installation
à Châtenay-Malabry, sur un terrain de dix-huit hectares
jouxtant le parc de Sceaux. C'est Jean-Jacques Baron
(ECP 1932), nommé directeur en 1967, qui assume la fin
des travaux et le déménagement.
Conformément à la négociation avec l'État, la Société des
amis prend en charge la construction de la Résidence,
financée par la réalisation des biens de la rue de Cîteaux
et par une souscription auprès des anciens élèves et
des industriels. Le nouveau campus est inauguré par
le président de la République Georges Pompidou le
17 octobre 1969.
L'École et la Résidence facilitent l'implantation rapide
sur le campus d'une vie associative riche et variée,
offrant des opportunités précieuses d'apprentissage de
la responsabilité humaine et sociale. Très rapidement la
quasi-totalité des élèves, Parisiens compris, demande à
être logée à la Résidence.
Une nouvelle phase du développement de l'École
Jean-Jacques Baron comprend que l'évolution des
techniques va s'accélérer et qu'il faut concentrer le cursus
sur des cours de base solides et sur les méthodologies.
Il modernise donc les contenus de l'enseignement,
implante le contrôle continu des connaissances et
introduit les premiers projets en équipe et le stage final
de longue durée.
Son successeur, Daniel Gourisse (ECP 1962), qui a
39 ans quand il prend la direction en 1979, poursuit la
modernisation du cursus tout en réaffirmant son caractère
généraliste. Les réformes pionnières sont l'introduction
d'enseignements de sciences humaines et sociales,
la création des options de troisième année « Ingénieur
économiste » puis « Innovation, conception, production »,
et des filières métier en parallèle des options.
Par ailleurs, l'École est habilitée à délivrer le diplôme
de docteur-ingénieur dès sa création, puis le nouveau
doctorat défini en 1984, et obtient sa propre école
doctorale dès leur création en 1990.
Mais surtout, l'École anticipe l'internationalisation
prévisible du marché de l'emploi des jeunes diplômés.
Elle comprend que cela implique d'offrir aux élèves
la possibilité de bénéficier des meilleures formations
d'ingénieur dans le monde et d'accueillir des élèves
ingénieurs étrangers de toutes origines. Elle choisit une
stratégie axée sur les doubles diplômes internationaux
dont elle sera clairement le pionnier :
* à partir de 1988, dans le cadre du réseau européen
T.I.M.E. (Top Industrial Managers for Europe) dont elle
est le fondateur ;
* puis avec des universités anglo-saxonnes et de
Singapour, de Chine et du Brésil.
Pour augmenter la visibilité de la marque « Centrale »
et accroître les flux d'ingénieurs généralistes à
l'international, l'École cherche des alliances avec des
écoles qui partagent sa stratégie et sa culture et construit
en 1990 l'Intergroupe des Écoles Centrales, devenu
depuis le Groupe des Écoles Centrale. Il regroupe les
Écoles Centrale de Lille (ex-Institut industriel du Nord),
de Lyon, de Nantes (ex-École nationale supérieure de
mécanique de Nantes) et de Paris. L'École Centrale de
Marseille le rejoint lors de sa création en 2006.
L'État, qui a réalisé un investissement considérable
pour le déménagement à Châtenay-Malabry, ne
peut accompagner financièrement l'École au niveau
espéré. C'est pourquoi elle met en place, dès 1990,
des programmes originaux de partenariat avec
les entreprises qui contribuent efficacement à son
financement. Ces partenariats lui permettent de
construire progressivement un réseau, et d'affiner sa
perception des besoins et des évolutions des entreprises,
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