Arts&MétiersMag - N°411 - Septembre 2019 - 42

Hommes&Réalisations
Robotique

immatérielle, constituée le plus souvent de faisceaux
lumineux, de scrutateurs lasers ou d'un tapis sensible. Une
fois le faisceau coupé ou une présence sur le tapis détectée,
le robot s'immobilise, toujours sous puissance, ou continue
de travailler dans une zone de la cellule inaccessible à l'être
humain. Comme au premier stade, il redémarre automatiquement dès que l'opérateur s'est éloigné au-delà de la
barrière immatérielle.
Au troisième stade, le contact est possible avec le robot mais
seulement à l'arrêt. La différence avec le deuxième stade,
R{Tbc`dTSP]bRTccTR^]
VdaPcX^][{ÐcaTWd\PX]_Tdc\T]Ta
une opération en interaction avec le robot à l'arrêt.
Au quatrième stade, le contact est possible mais toutefois
non souhaité. Il n'existe nulle cage ni barrière immatérielle.
En revanche, le robot est recouvert d'une membrane
sensible. Dès qu'on la touche, volontairement ou non,
le robot se met à l'arrêt.
Démonstration du
4]
]PdRX]`dXÎ\TTcd[cX\TbcPST[T\^deTrobot mobile HelMo.
ment simultané de l'être humain et du cobot est
Transfert de pièces en
temps masqué et de façon
souhaité. Ici, on cherche à s'appuyer (un peu)
autonome entre tous les postes
sur la force du cobot et (beaucoup) sur sa
de travail : chargement/
déchargement d'une machine-outil,
précision et sa répétabilité.
ébavurage en pièce portée, lavage,
Évidemment, quand le robot devient cobot,
contrôle tridimensionnel, marquage
sa puissance et sa vitesse sont abaissées. En
(laser) et conditionnement ﬁnal
sur palette.
d'autres termes, plus le niveau de risques est
Ici, HelMo réalise un
élevé, plus certaines caractéristiques (accéléraébavurage en pièce
tion, vitesse, force...) sont contenues et, avec
portée.
elles, la productivité de la machine.
donc réaliser une autre analyse des risques à chaque nouvelle tâche
du cobot. Des applications très similaires peuvent cependant reprendre
La sécurité imposée par la directive «machine»
une partie de l'analyse déjà menée.
Lorsqu'on associe les capacités physiques de la machine (à qui on
Une fois l'analyse des risques effectuée, l'intégrateur ou l'utilisateur
délègue les tâches pénibles et sans grand intérêt) et les capacités cogni
]P[bXRTSTa]XTaY^dT[TaÚ[TS{X]cÏVaPcTdaSTeaPP__^bTad]T_[P`dT
tives de l'être humain, on produit des tâches à valeur ajoutée. Mais rien
de marquage CE. Si le fabricant est responsable de la mise sur le marché
ne peut se faire sans respecter les règles inscrites noir sur blanc dans la
du robot ou du cobot, l'intégrateur est responsable de la déclaration de
SXaTRcXeT\PRWX]Tb¡!%#!244[[TSÏ
]Xc[TbTgXVT]RTbTbbT]conformité du système robotisé qu'il a contribué à créer. De son côté,
tielles de santé et de sécurité applicables aux machines neuves et aux
conclut Ludovic Mazaud, de Sick France, «l'employeur qui utilise le
a^Q^cb P
] ST VPaP]cXa d]]XeTPd Ï[TeÏ ST bÏRdaXcÏ TcST _a^cTRcX^]STb
système robotisé dans le cadre de son activité professionnelle sans être
responsable ni de sa fabrication ni de son intégration est responsable
utilisateurs.
du maintien en état de conformité dudit système». Les responsabilités,
Propre à chaque application et en conformité avec les exigences d'hygiène, de sécurité et d'environnement du site d'implantation, l'analyse
_PaRT`d{T[[Tbb^]c_PaUPXcT\T]cSÏ
]XTbR^]caXQdT]cPX]bXU^acT\T]c
des risques est une étape obligatoire lors de l'implantation d'un robot
à la sécurité des opérateurs.
collaboratif. Elle est décrite par la norme NF EN Iso 12 100. Il faut
Djamel Khamès, à Colmar
PHOTO DR

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UN GUIDE EN PRÉPARATION
Chaque année, depuis longtemps déjà,
Stäubli emploie en continu une centaine
d'apprentis et d'alternants. Parallèlement,
quelque 2 000 jeunes découvrent l'industrie
et la robotique en visitant son usine
savoyarde ou reçoivent la visite des
ambassadeurs du fabricant de robots dans
leur établissement. «En effet, des
enseignants de différents établissements,
tels que collèges, lycées ou universités, nous

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sollicitent pour des présentations dans leur
classe sur les robots, notre sujet de
prédilection», déclare Jacques Dupenloup,
responsable commercial de Stäubli pour la
France et le Benelux.
Petit à petit, l'idée de réaliser un guide de la
robotique a germé jusqu'à prendre forme.
Calé sur la rentrée scolaire, Stäubli a prévu
de publier un tel ouvrage. C'est un alternant
qui en a pris le pilotage. Articulé en plusieurs

chapitres, le guide abordera notamment : les
différents types de robotique, l'histoire de
cette science, ses applications, la
programmation, l'impact de la continuité
numérique (industrie 4.0), les métiers de la
robotique, etc. Il présentera aussi des
exemples de travaux pratiques et un
glossaire le concluera. «Lorsque nous avions
présenté notre projet de manière informelle
à des enseignants, certains ont voulu
participer à l'aventure. Quelques
chapitres ont donc été rédigés par des
professeurs», témoigne Jacques Dupenloup.

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