Arts&MétiersMag - N°411 - Septembre 2019 - 81

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Pour les pro
professionnels,
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les Moulins de Versailles
conditionnent la farine en sacs
de 25 kg ou livrent en vrac.

pour les professionnels, et des conditionnements pour le grand public
aux centrales d'achat de super et hypermarchés, représentant près de
350 points de vente. «Nos concurrents sont 20 à 50 fois plus gros que
nous, nous produisons entre 1 500 et 2 000 tonnes de farine par an.»
Il augmente aussi le nombre de références, avec des farines de blé :
complète, traditionnelle, authentique... En deux ans, quinze nouvelles
farines ont été lancées : châtaigne, blé noir, lupin, épeautre, gruau, dont
certaines bio, et des préparations pour réaliser soi-même du pain payse,
de campagne, de seigle. «Nous sommes surtout dans une démarche
écoresponsable, précise Romain Chaudé. Je me fournis dans un rayon
de 100 kilomètres et la majorité de mes clients sont en Île-de-France.
Il ne faut pas oublier que nos aliments parcourent souvent de très
nombreux kilomètres. Les produits bio se vendent de plus en plus, mais
il n'y a pas assez de producteurs français. Plus de 40 % des farines bio

PHOTO DR

Les différentes
farines sont
préparées sur place,
après leur passage
dans plusieurs
machines pour
obtenir la ﬁnesse
voulue et réaliser les
mélanges.

L'offre
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diversiﬁée,
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avec une gamme bio de farines
traditionnelles.

viennent d'Ukraine...» Les Moulins de Versailles répondent aussi au
développement du «fait maison», avec des compositions prêtes à l'em_[^XPdg`dT[[TbX[bdU
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en suivant la recette fournie pour réussir des madeleines, du fondant
au chocolat, du pain d'épices. Dans la boutique ou sur le site web des
Moulins, ou celui de son partenaire pourdebon.com, sont sélectionnés
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des gâteaux secs réalisés par des partenaires, des start-up locales comme
French Biscuit et Pierre et Tim Cookies de Versailles ou Les Petites
Françaises de Paris.
Romain Chaudé à d'autres projets en tête, dont le lancement éventuel
de magasins franchisés. Et promet de déléguer davantage, pour mieux
se concentrer sur le développement de l'entreprise.
Patrice Desmedt

Un début de carrière formateur

PHOTO DR

Romain Chaudé
(Li. 208), directeur
des Moulins de
Versailles.

Romain Chaudé aime être libre et
son début de carrière renforce sa
conviction. Dans le cadre de ses
études, il part à l'université de
Canterbury à Christchurch en
Nouvelle-Zélande. «Ce fut une
expérience très enrichissante, qui
ouvre l'esprit.» Il s'y spécialise dans
la mécanique vibratoire. Ce sera aussi
un stage chez Lafarge, comme
responsable du lancement d'une
petite usine de Big Bag, où il apprécie
le monde de la carrière. Diplômé,
il entre pourtant comme consultant
chez Cap Gemini et comprend
rapidement que ce métier

ne lui convient pas. «Je ne suis pas fait
pour rester dans un bureau.» Il entre
en 2012 chez Eurovia (groupe Vinci)
comme responsable de projet à la
carrière de granulats marins de
Dieppe (Seine-Maritime). Deux ans
plus tard, il devient responsable de
cette carrière qui fonctionne comme
une PME. «Ce poste demandait une
vraie polyvalence. J'intervenais dans
le commercial, les achats, la gestion
du personnel, les domaines
réglementaires...» Sans peut-être le
savoir, Romain Chaudé se préparait à
son poste de directeur des Moulins de
Versailles.
Septembre 2019 - Arts&MétiersMag - 81

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