Arts&MétiersMag - N°414 - Décembre 2019/Janvier 2020 - 48

Hommes&Réalisations
Forum Arts & Métiers

Le Forum atteint la force d
Fin novembre, au Parc floral de Paris, 4 000 étudiants et jeunes
diplômés, 170 entreprises de toutes tailles et 1 000 recruteurs se
sont rencontrés. Cette 40e édition du forum Arts & Métiers aura
été l'occasion de faire parler les uns et les autres.

ois de Vincennes, Parc floral de Paris, 26 novembre
2019. Alors que la quasi-totalité des
visiteurs du forum Arts & Métiers
est venue chercher un emploi ou
un stage, Renaud Ferté (Ai. 218), accompagné de deux de ses camarades, Stanislas
Neyrand (Ai. 217) et Joachim Huon
(Li. 218), se distingue par son intéressante
approche critique : «N'étant à la recherche
ni d'un stage ni d'un emploi, je pose plein
de questions aux sociétés exposantes sans
me mettre dans une posture de séduction.
Ma parole est libre.» Comme nombre d'étudiants de sa génération, Renaud va au-delà
des questions de poste et de salaire. La raison
d'exister de la société lui importe autant.
Étudiant d'une école de management bruxelloise,
Guillaume, en stage dans la start-up parisienne Agoriz,
cherche, lui, un emploi. La renommée du Forum l'a attiré.
C'est l'honneur de cette manifestation d'accueillir tous les étudiants,
de France et d'ailleurs, sans distinction d'école ou d'université.
Une organisation quasi professionnelle
Côté exposants aussi, les Gadzarts sont venus en force. C'est le cas
d'Amine Alaoui (Bo. 214), consultant dans la division Strategy &
Operations de Deloitte, cabinet qui expose pour la première fois au
Forum. «Je veux montrer aux élèves de mon École l'intérêt de mon
métier : j'accompagne les entreprises industrielles dans leur transformation numérique, je redéfinis avec elles de nouveaux modèles d'affaire,

je réfléchis sans cesse à une nouvelle excellence opérationnelle, etc.
C'est passionnant», témoigne-t-il.
Parallèlement aux traditionnels stands du Forum, François Posnic
(An. 217) organisait le «challenge» Arts & Métiers (lire également
l'encadré ci-dessous). Laurent Champaney, directeur de l'École, a
loué l'événement : «C'est une occasion unique pour les
étudiants de rencontrer les entreprises et, pour l'École,
c'est un moment exceptionnel d'échanges
sur différents champs de la formation.»
De son côté, Jean-Marie Vigroux (Bo. 74),
président d'Arts & Métiers Alumni, a
félicité «les élèves bénévoles qui ont relevé
le défi de l'organisation du Forum, tout en
attirant des entreprises diversifiées de
premier plan.» Il est vrai que l'organisation a
atteint un niveau quasi professionnel, qu'on
doit notamment à Nathan Simon (Ai. 217),
président du Forum, et à sa vice-présidente,
Hélène Barthomeuf (Ai. 217).
Autre fait marquant de la journée : les conférences. Parmi les invités, que de grandes
Les
(1)
pointures
. Soulignons qu'Olivier Andriès,
clés d'ex
PDG de Safran Aircraft Engines, a réservé au
installées au
centre du
Forum sa toute première intervention publique
salon.
avant sa prise de fonction comme directeur général du groupe
Safran, qui interviendra au terme d'une période de transition
d'un an à compter du 1er janvier 2020. L'avoir reçu est un véritable
coup de maître des organisateurs ! Il a dit aux étudiants, nombreux à
l'écouter, les défis qui attendent le groupe, notamment ceux liés au
développement durable.
Nicolas Dufourcq, directeur de la BPI, s'est, lui, distingué en abordant
le thème du volontariat territorial en entreprise (VTE) : «Ne vous y
trompez pas. Vous êtes Gadzarts ? Alors, allez bosser dans l'industrie
car le monde de demain sera inventé davantage par l'industrie que par

Durant le Forum avait également lieu le
«challenge» Arts & Métiers, cette année mis sur
pied par François Posnic (An. 217).
La quatrième édition de ce concours a mis en
compétition, façon hackathon (marathon de
développeurs), plus de 35 binômes d'élèves
ingénieurs de L3 et master. Les problématiques,
soumises par les entreprises partenaires Assystem
et Orano (ex-Areva), portaient l'une sur le stockage
d'emballages nucléaires usés et l'autre sur la
transformation d'un objet du quotidien actuel qui
trouverait une tout autre utilité. Les finalistes ont
présenté leur projet devant un jury composé

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d'industriels, de youtubeurs passionnés
(Incroyables Expériences [1]) et d'étudiants ayant
assisté in situ aux démonstrations, limitées
chacune à dix minutes.
Les vainqueurs sont Léopold Bancel (Li. 218) et
Louis Tixier (Li. 218), qui ont conçu une poubelle du
futur (2 500 € et deux costumes) ; Joshua Costa
(AM 219) et Orane Paul, qui ont travaillé sur les
déchets nucléaires (1 500 € et quatre chemises) ; et
Étienne Mallo (Me. 215) et Octave Descours
(Me. 215), qui ont imaginé une vitre capable de
produire de l'énergie (1 000 € et deux chemises).
https://www.youtube.com/user/vik95170

(1)

Frédéric de Agostini, directeur de
la division emballages nucléaires et
services au sein d'Orano (ex-Areva).

PHOTOS D. KHAMÈS / AMM

Le «challenge» façon hackathon

https://www.youtube.com/user/vik95170

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