Arts&MétiersMag - N°426 - Avril 2021 - 51

En bref
UNE USINE-ÉCOLE
DE FONDERIE UNIQUE

DANS L'ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR

D

es discussions entre Arts et Métiers et
le Centre technique des industries de
la fonderie se sont concrétisées par divers projets de fonderie. Désigné par
l'École dans le cadre des usines-écoles d'Arts et
Métiers, le campus de Châlons accueille celui de
la fonderie sous pression, via le laboratoire multisite MSMP (Mécanique, surface, matériaux et
procédés). Ce projet unique dans l'enseignement
supérieur en France sera financé grâce à un
contrat de redynamisation de sites de défense.

ACCOMPAGNER LES MUTATIONS
La plateforme de «Learning Factory» permettra
d'exploiter un équipement de haute technologie :
presse à injecter de 1 300 tonnes pour contrôler
et maîtriser le procédé de fabrication de pièces

L'art du contre-pied
de Camille Farkas

PHOTO ADOBESTOCK

L'IA,
boule de cristal
des composites

complexes, tomographe de grande dimension
pour détecter les défauts sur des pièces de fonderie aluminium et machine de fabrication additive
métallique pour réaliser des outillages de fonderie innovants. La fonderie sous pression fédérera
une équipe pluridisciplinaire et renforcera les
liens avec les industriels dans les domaines de la
recherche, de la formation et du transfert de technologie pour accompagner les mutations de l'industrie du futur avec une approche de fabrication
dite «intelligente» («Smart Manufacturing»).
Des étudiants, des apprentis et des doctorants y
seront formés. Le chantier de construction du
bâtiment commencera après la mi-2021 et l'inauguration de la plateforme est prévue pour le printemps 2022.

La rédaction (source : ensam.eu)

Le 21 janvier,
Camille Farkas a
reçu le prix de
l'Association
interprofessionnelle
de France pour
la prévention des
risques
professionnels des
mains de René
Schild, son président.

PHOTO DR

Pour son mastère spécialisé sur la
gestion des risques, Camille Farkas
a abordé le sujet de la prévention
en s'appuyant sur l'art du contrepied : inciter plutôt qu'imposer.
L'Association interprofessionnelle de
France pour la prévention des risques
professionnels et la promotion de
la sécurité et de la santé au travail
lui a décerné son prix universitaire.
La thèse (1) de Camille Farkas a été réalisée dans le cadre d'un contrat de professionnalisation chez
EDF, au service prévention des risques à la centrale nucléaire de Civaux (Vienne). La jeune femme a
étudié l'intérêt des «nudges» dans la prévention des risques professionnels et en a présenté la mise en
application dans la centrale nucléaire. Un «nudge»,  «coup de coude» en français, est un concept dit du
«paternalisme libéral» venu des sciences du comportement. Mis en application, il modifie le contexte
de prise de décision d'un individu pour entraîner un changement dans son comportement, tout en
le laissant libre de ses choix. C'est un moyen supplémentaire pour les employeurs de rendre plus
efficaces les actions de prévention des risques professionnels et ainsi parvenir à l'obligation de résultat
que leur impose la réglementation. 
La rédaction (source : ensam.eu)
 «Les résultats des sciences du comportement (biais cognitifs et " nudges " ) peuvent-ils permettre de renforcer la performance des CNPE en
matière de prévention des risques professionnels ?»

(1)

Dans le cadre du laboratoire et de
la chaire communs à Arts et Métiers
et ESI Group, Mohammed El Fallaki
Idrissi a démarré une thèse sur la
prédiction du comportement des
matériaux composites en
s'appuyant sur l'intelligence
artificielle. L'objectif est de
combiner temps de calcul réduit et
bon niveau de précision. Les
données seront récupérées sur la
base d'expérimentations et sur
celle de simulations numériques.
Ainsi, il sera possible de prédire la
réponse de la structure composite
à partir de sa microstructure.

Un bouquet
par territoire

Nathanaël Dougier est doctorant
en génie énergétique en 3e année
au Lispen sur le campus d'Aix. Il
veut offrir aux consommateurs le
meilleur bouquet électrique à
l'instant «t» sur un territoire donné.
«Par exemple, précise-t-il, certains
utilisateurs sont prêts à payer plus
cher pour un " mix " moins polluant
ou pour choisir telle technologie.»
En phase avec les préoccupations
climatiques, ses travaux visent à
développer un outil d'aide à la
décision permettant de concevoir
des bouquets électriques hybrides
(éolien, photovoltaïque,
hydraulique, stockage...) qui
satisfont les besoins d'un territoire.

6

En 2020, les équipes de
recherche Arts et Métiers
ont déposé une dizaine de
dossiers sur l'appel générique à
projets de l'Agence nationale de la
recherche, avec un fort taux de
succès. En effet, six projets ont été
acceptés, notamment celui de
recherche collaborative Regal
ORC. Ce projet franco-allemand,
porté par Xavier Gloerfelt,
professeur des universités au
laboratoire de Dynamique des
fluides sur le campus de Paris, est
financé par l'Agence nationale de
la recherche à hauteur de
200 000 euros et par son
équivalente allemande à hauteur
de 300 000 euros. Il a démarré le
15 janvier et durera trente-six mois.
Arts&MétiersMAG

N°423 / Décembre 2020-Janvier
N°426 / Avril 2021

51
http://www.ensam.eu http://www.ensam.eu
Arts&MétiersMag - N°426 - Avril 2021

Table des matières de la publication Arts&MétiersMag - N°426 - Avril 2021
