Arts&MétiersMag - N°439 - Octobre 2022 - 38

DOSSIER COBOT
capitale quand une machine et un humain
partagent, parfois côte à côte, un même espace.
Si les robots industriels traditionnels sont isolés
derrière des barrières, matérielles ou non, le
cobot est, lui, équipé de capteurs. Ces derniers
garantissent son arrêt immédiat si des éléments,
humains ou non, le touchent (détecteur haptique)
ou entrent dans une zone interdite car
dangereuse (capteur de présence ou caméra).
En se protégeant, le cobot protège ses voisins (1)
.
LA BONNE À TOUT FAIRE
DES INDUSTRIES
Comme l'explique Nicolas Rouch (Ai. 197),
responsable du développement d'affaires chez
Fanuc France, «un cobot, qui peut manipuler
des objets de quelques grammes à 25 kg, est
On retrouve des cobots dans l'agroalimentaire,
par exemple pour napper des gâteaux,
sortir des petits pains du four ou, comme ici,
les disposer dans un carton.
se faire par arborescence (2)
, par la traditionnelle
Nicolas Rouch (Ai. 197), responsable du
développement d'affaires chez Fanuc France :
«Un cobot qui peut manipuler des objets
de quelques grammes à 25 kg est adapté
à la production de petites et moyennes séries.»
particulièrement adapté à la production de
petites et moyennes séries. Il est également
multifonction. Il suffit d'aménager son outil
pour le transformer en machine à souder, tarauder,
polir, visser, coller, etc. Il peut être
utilisé en fin de ligne pour palettiser. On le
retrouve aussi dans l'agroalimentaire, par
exemple pour napper des gâteaux. Le champ
d'applications est immense».
Jacques Dupenloup, directeur de la division
robotique de Staübli France, alerte : «On parle
souvent de facilité de programmation mais jamais
d'intégration. Or, la sécurité n'est pas à négliger.»
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N°439 / octobre 2022
REPROGRAMMABLE SIMPLEMENT
On pourrait penser que le riche potentiel du
cobot ne saurait s'exprimer sans une riche logithèque.
«Faux ! répond Adrien Poinssot.
Chaque cobot est reprogrammable à loisir, par
mimétisme ou par codage. Dans le premier cas,
on peut soit accompagner le bras du cobot de
la main en lui montrant les mouvements à reproduire
et où peindre ou souder, soit lui montrer
les points de référence. Le codage, lui, peut
programmation scripturale ou par contrôle en
temps réel de la machine, comme le font les
chirurgiens au cours de certaines opérations.»
Le cobot a tout pour séduire. Il améliore les
conditions de travail des humains, en réduisant
notamment les risques de troubles musculosquelettiques.
La programmation sans ligne de
code rassure également les employeurs qui ont
des difficultés à embaucher des salariés dotés
des compétences techniques requises. Jacques
Dupenloup, directeur de la division robotique
de Staübli France, alerte cependant sur un
phénomène qu'il a observé : «On parle souvent
de facilité de programmation mais jamais d'intégration
dans l'outil de travail. La sécurité passe
par une analyse de risques. Celle-ci n'est pas à
négliger car l'être humain peut être en danger,
or les clients n'y sont pas toujours sensibilisés.
Une bonne intégration aura aussi des résultats
positifs en termes de productivité et de retour
sur investissement.» À bon entendeur, salut.
Djamel Khamès
(1) Lire aussi l'interview p. 40 ; le dossier «Robots collaboratifs»
de l'Institut national de recherche et de sécurité sur https://
www.inrs.fr, rubrique «Publications et Outils», cherchez
«robotique collaborative» et https://www.inrs.fr/dms/inrs/
GenerationPDF/accueil/risques/robots-collaboratifs/
Robots%20collaboratifs.pdf
(2)
Par «no» ou «low code», type de programmation sans ligne de
code ou très peu, qui passe par des outils graphiques gommant
la complexité des langages de programmation.
PHOTOS FANUC
PHOTO STAÜBLI
P
H
O
T
O
F
A
N
U
C
https://www.linkedin.com/in/nicolas-rouch-1b118394/ http://www.inrs.fr https://www.inrs.fr/dms/inrs/GenerationPDF/accueil/risques/robots-collaboratifs/Robotscollaboratifs.pdf
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