REFLETS MAGAZINE - Revue d'information et de réflexion économique - n°96 - (Page 10)

Création d’entreprise Romain Pilliard, fondateur d’eol, du tour de BelleÎle et de Spray yachting ManageMent Le vent en poupe Romain Pilliard > C98 entre eol, agence de conSeil, de relationS puBliqueS et incentive, d’événeMentiel SpécialiSée danS la voile, et Spray yachting ManageMent, Structure de geStion de projet de conStruction de Bateaux SportifS et luxueux, roMain pilliard Maintient le cap de la réuSSite. Reflets Magazine. Comment passe-t-on de l’EPSCI à la voile ? Romain Pilliard. Mon goût pour la navigation a guidé ma carrière. Après un bref passage au sein d’un grand groupe industriel nautique, j’ai décidé de prendre la mer. De 2000 à 2002, j’ai participé à plusieurs courses, dont la Solitaire du Figaro. En recherchant des partenaires financiers pour me soutenir, je me suis heurté à la frilosité d’entreprises déçues par de précédentes expériences avec des skippers qui ne comprenaient ni leurs besoins ni leurs contraintes. Quelques années plus tard, j’ai décidé de créer Eol avec ma femme, une agence de conseil et de gestion de projet, d’organisation de relations publiques haut de gamme, et d’événementiel spécialisée dans les sports nautiques. J’apporte ma connaissance du milieu de la voile et ma formation managériale : c’est un positionnement original, qui re s t e a u j o u rd’ h u i a ve c p e u d e concurrence directe. Grâce à ma double expertise, je suis capable de me positionner du côté des annonceurs, et d’identifier la compétition et l’équipage qui leur correspondront parfaitement. Je ne lève pas des fonds, je propose des partenariats qui répondront au mieux aux besoins de l’annonceur. Août/Septembre 2012 pAge 10 RM. Quel est, pour une entreprise, l’intérêt d’associer son nom à la voile ? R. Pilliard. La voile permet naturellement de bénéficier d’une image forte porteuse de valeurs fondamentales, proches de l’esprit d’entreprise. En mer, on ne triche pas ; accompagner un skipper, un équipage ou un événement sur le long terme, c’est s’associer à ces valeurs. Parallèlement, l’entreprise cherche le plus souvent à maximiser ses retombées médiatiques. Un exemple de sponsoring réussi est celui que Groupama a mis en place sur le long terme avec un jeune skipper talentueux. Leur partenariat a démarré sur la série phare des multicoques océaniques, spécialité française, pour ensuite évoluer, conformément aux besoins de l’entreprise, à l’international, avec un trimaran géant pour battre le record du tour du monde. Puis ils ont accompagné une team au top de la compétition internationale, avec la Volvo Ocean Race, la course autour du monde en équipage avec escale. Le résultat est incroyable puisqu’ils viennent de gagner cette course dès leur première participation en battant les Anglo-Saxons. Preuve qu’un projet bien mené peut apporter des solutions à l’entreprise, en termes de communication tant externe qu’interne et vis-à-vis de ses partenaires commerciaux. Enfin, accompagner un skipper dans une course, c’est prendre part à une véritable aventure, c’est raconter une histoire. C’est d’abord un voyage, avec de sublimes paysages à découvrir. C’est ensuite une expédition pleine de rebondissements et d’émotions fortes, qu’on vit en direct avec le public et avec ses salariés. C’est enfin un sport technologique, où les inventions sont aussi nombreuses que dans l’aéronautique. Voilà les valeurs que viennent chercher nos annonceurs : ouverture, engagement, dépassement de soi, innovation. RM. Depuis 2003, vous avez diversifié vos activités : vous réalisez des études et vous vous êtes lancé dans l’événementiel… R. Pilliard. L’idée m’a été inspirée par le Tour de l’île de Wight en Angleterre et par le Bol d’Or en Suisse. J’ai constaté qu’il manquait en France un événement de ce type, fédérateur, accessible aux plaisanciers comme aux sportifs ; cette mixité unique séduit les annonceurs. C’est pourquoi dès 2008, fidèle à mon esprit entrepreneur, j’ai créé le Tour de Belle-Île, avec le soutien de partenaires médias majeurs comme Le Point et Le Monde. Cette visibilité nationale nous a permis de rassembler 124 bateaux pour la première édition. Depuis, le succès ne s’est pas démenti, auprès des médias et des entreprises comme au sein du public : en 2011, 486 bateaux ont pris le départ ; à compter de cette date, le Tour est

Table des matières de la publication REFLETS MAGAZINE - Revue d'information et de réflexion économique - n°96

Couverture
Sommaire
TRIBUNE Le bébé et l’eau du bain
ACTUALITE
TRAJECTOIRE Nelson Burton, navigateur
CREATION D'ENTREPRISE Romain Pilliard
L'INVITE Pierre Mattei, DG de Corsica Ferries
DOSSIER SPECIAL Maroc, terre d'opportunités
PHARMACIE/SANTE A l'heure des mutations
MOUVEMENTS
VIE DES ENTREPRISES
CAMPUS
ALUMNI
A LIRE
Ils ont participé à la rédaction de ce numéro

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