REFLETS MAGAZINE - Revue d'information et de réflexion économique - n°100 - 44

l’invité

Pierre Tapie

DG Du Groupe essec (2001-2013)

La formation continue a
été reconnue par ses clients
comme l'une des sept meilleures
dans le monde en 2011.
majeur pour une business school sur la
scène mondiale, et y attire des étudiants
de grande qualité.
RM : La transformation de l’EPSCI en
Bachelor participe-t-elle de la même
stratégie ?
P. Tapie : Le repositionnement en Bachelor in Business Administration a toutes les
conséquences symboliques qui s’ensuivent par rapport à un programme parfois regardé comme la « petite sœur » de
la Grande École, avec des étudiants plus
jeunes qui ne sont pas passés par les
classes préparatoires. Le programme a
été transformé pour intégrer de manière
plus cohérente des expériences internationales et professionnelles accrues, avec
une exigence de quadrilinguisme au
diplôme.
RM : Outre la mutation des
programmes existants, quels nouveaux
cursus ont été créés ?
P. Tapie : Ils sont plusieurs : le Mastère
spécialisé d’Entrepreneuriat technologique (avec l’École centrale), de Stratégie
et Management des industries de santé
(avec l’université Paris V-Descartes), de
Management de projets technologiques
(avec l’école Télécom-ParisTech). À la rentrée 2013 sera créé le Msc Finances, sur un
nouveau format plus attractif à l’étranger.
RM : Le programme « Pourquoi pas
moi » est une autre innovation
marquante…
P. Tapie : Il est devenu au niveau national
les Cordées de la réussite. De 20 jeunes

44

lycéens de classe de seconde accueillis en
janvier 2003 sur le campus, ce sont, en
2013, 50 000 jeunes qui sont accueillis au
niveau national dans ces programmes.
Notre Institut des villes et du territoire
mérite une mention particulière pour avoir
ainsi su imaginer une ingénierie sociale
extensible à très grande échelle, qui a
transformé la vie de milliers de jeunes.
Nous avons également créé, par Cap
ESSEC, des pistes particulières d’entraînement à l’entrée aux concours, pour des
jeunes d’origine modeste très engagés
dans leurs études ; l’ensemble de ces programmes présente une haute efficacité
pédagogique et contribue au rayonnement de l’école au-delà des milieux universitaires.
fidèle à notre tradition d’innovation !
RM : Quels liens avez-vous développés
avec d’autres institutions ?
P. Tapie : Nous avons procédé à l’extension des doubles diplômes, signés soit
avec des institutions étrangères pour une
meilleure reconnaissance internationale,
soit avec des institutions françaises de
renom pour acquérir une double compétence. En 2001 n’existaient, comme
doubles parcours, que ceux avec Mannheim et avec la faculté de droit. Aujourd’hui,
les étudiants de la Grande École peuvent
– la réciproque est vraie pour les étudiants
de ces écoles – être diplômés de l’École
centrale de Paris, de l’École du Louvre, de
l’université d’Assas, de l’ENSAE, de l’ENS
de la rue l’Ulm, de l’École de Saint-Cyr,
pour laquelle nous a été créé administrativement le diplôme civil de l’École spéciale militaire de Saint-Cyr Coëtquidan,

RM : Sans oublier le développement de
la formation continue…
P. Tapie : Il faut noter la création de l’Executive MBA ESSEC & Mannheim, en particulier son format modulaire, de la ligne de
programmes de Mastères spécialisés
« exécutifs », l’élargissement des programmes de Management général au
secteur des entreprises sociales d’une
part, à une clientèle d’Afrique australe
d’autre part. La formation continue a été
reconnue par ses clients comme l’une des
sept meilleures dans le monde, en 2011,
selon le classement du Financial Times,
devant l’INSEAD : un grand mouvement
est en cours au sein du Groupe dans ce
domaine.
La variété de ces changements procède
d’une conviction : les évolutions rapides

N° 100 - juillet/août 2013
REFLETS MAGAZINE - Revue d'information et de réflexion économique - n°100

Table des matières de la publication REFLETS MAGAZINE - Revue d'information et de réflexion économique - n°100
