REFLETS MAGAZINE - Revue d'information et de réflexion économique - n°100 - 52

l’invité

Pierre Tapie

DG Du Groupe essec (2001-2013)

Leur
simplicité et leur
sens opérationnel
font d'eux les
diplômés d'école de
commerce les plus
recherchés par les
entreprises.

çaise, où les services ont pris une proportion croissante, compte tenu de la part
croissante de jeunes étudiants d’origine
étrangère dans des pays à forte croissance,
ou de Français qui choisissent de vivre le
début de leur carrière à l’étranger, la
demande pour leur profil va croissant, et les
salaires d’embauche sont de plus en plus
élevés (52 000 € dans l’enquête 2012). Ils
en sont raisonnablement fiers, et savent
que leur intelligence, leur simplicité et leur
sens opérationnel font d’eux les diplômés
d’écoles de commerce les plus recherchés
par les entreprises en France.
Il est essentiel que la structure d’ESSEC
Alumni leur donne largement envie de la
rejoindre. Ces jeunes talents aiment leur
école, ils souhaitent que les anciens la soutiennent de façon contemporaine et adaptée à la réalité mondialisée de l’enseignement supérieur d’aujourd’hui. Le fund
raising en particulier n’a aucune raison
d’être aussi faible qu’aujourd’hui (environ le
dixième de ce que HEC reçoit annuellement
de ses alumni). Il est urgent de réinventer

les priorités, l’organisation et le financement d’ESSEC Alumni, pour le meilleur
rayonnement des alumni et de l’école.
RM : Que penser de l’arrivée de la
chambre régionale de commerce et
d’industrie de Paris - Île-de-France
comme partenaire ?
P. Tapie : C’est une grande opportunité.
La CCIR peut être fière de disposer en son
sein de trois écoles de management
majeures, en Europe et sur la scène mondiale, et d’en tirer les conséquences financières appropriées. Ces écoles représentent déjà, et peuvent représenter
davantage demain, une grande force de
grey power français.
RM : Quelles sont les priorités du plan
stratégique ESSEC 2015 ?
P. Tapie : Le développement international (et surtout en Asie) et la formation
continue par le plan Magellan, pour que
l’école poursuive son développement
quantitatif comme qualitatif. Tous nos

visiteurs internationaux, notamment
dans les comités d’accréditation, sont
très étonnés par ce que le Groupe parvient à réaliser au regard de ses ressources. Il en est ainsi depuis 1907, et
seul le surinvestissement personnel de
chaque génération de permanents a
permis de financer son essor, sans fonds
propres nouveaux hors les trois grands
moments de crise et une décision de la
CCI en 2012. Un partenariat avec l’État
plus équilibré, un soutien nouveau des
alumni, une CCIR encore plus fière de
ses écoles, accélèreraient le chemin
vers l’excellence mondiale.
Merci à tous les alumni avec qui j’ai travaillé avec bonheur, bravo aux permanents de l’ESSEC pour ce formidable
développement, très bonne chance à
Jean-Michel Blanquer, mon successeur !
Pour les douze ans à venir, you have the
answer ! 

N° 100 - juillet/août 2013

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