REFLETS MAGAZINE - Revue d'information et de réflexion économique - n°100 - XV

Avocat

Cabinet Lacourte Raquin Tatar :
focused is beautiful
Le cabinet fondé il y a vingt ans par Thierry Lacourte compte désormais un
Département Corporate animé par Serge Tatar. Un développement logique au sein de
cette structure réputée pour sa culture du chiffre mais qui se refuse à devenir une
structure full service.

E

n quoi
c e t t e

nouvelle association s’est-elle
imposée ?
Serge Tatar : J’avais collaboré il y a dix
ans avec Thierry sur un dossier, ce dont
j’avais gardé un excellent souvenir et un
de mes anciens associés avait rejoint le
cabinet avant moi ; j’avais ainsi la
certitude d’intégrer une équipe de
qualité, tant en ce qui concerne le travail
que les relations humaines. Ceci était
un prérequis mais la raison moteur de
mon association, c’était le fait de me
retrouver dans un cabinet à taille
humaine, soit dans un environnement
où il est possible de faire bouger les
choses. C’est devenu essentiel, le
monde des avocats évoluant très
rapidement du fait de la crise : les
demandes des clients ont changé avec
une plus grande exigence de qualité et
de réactivité, réactivité qu’un Cabinet
fort de 35 avocats offre nécessairement.
Thierry Lacourte : L’immobilier, branche
historique du Cabinet, était souvent
amené à travailler sur des sous-jacents
co r p o r a te e t S e r g e s e t r o u v a i t
r é g u l i è r e m e n t co n f r o n té à d e s
problèmes immobiliers : la majeure de
l’un constituant la mineure de l’autre,
notre association s ’est im posée
naturellement.
Le cabinet est-il désormais un
N° 100 - JUILLET / AOUT2013

cabinet full services?
T. L. : Loin de nous l’idée de vouloir
couvrir tous les domaines, d’autant que
les clients font appel à nous pour notre
exper tise dans des domaines
particuliers. Ce qui importe, c’est d’avoir
une taille critique suffisante pour traiter
les dossiers de manière efficace avec
une force de frappe importante.
S. T. : Nous préférons nous concentrer
sur ce que nous savons faire et ne pas
nous disperser, ce qui nous donne la
capacité de mobiliser les équipes et de
délivrer avec célérité. C’est cela, la
réalité du terrain, avec un « cross-travail
» permanent.
Nombre des associés du cabinet
ont suivi un double cursus : en
quoi est-ce une valeur ajoutée?
T. L. : Sur les treize avocats associés que
nous sommes, six ont une double
formation, voire même triple, certains
ayant aussi une formation notariale, ce
qui est particulièrement utile pour les
opérations immobilières ou pour le
corporate. Nous sommes deux à avoir
fait l’ESSEC et deux, dont Serge, à avoir
fait HEC. Et de nombreux diplômés
ESSEC-Droit sont passés par le cabinet
comme collaborateurs. Notre culture du
chiffre est très utile : savoir lire un bilan,
calculer unTRI ou une clause de prix,
cela aide à progresser rapidement dans
les discussions. Nous exerçons un
métier d’horloger qui fidélise nos

Thierry Lacourte a mené de front ses
études de droit et l’ESSEC de 1966 à 1969,
avant de passer le diplôme de notaire à
l’âge de 28 ans, profession qu’il exercera
de 1976 à 1985 en créant une division
Corporate au sein de son étude. A 36 ans, il
entre en qualité d’associé dans un cabinet
d’avocats et fonde son cabinet en 1993
avec le fiscaliste Jean-Claude Balas,
association peu fréquente à l’époque.
En plus de la branche immobilière, à
laquelle le droit public est étroitement
associé, le cabinet compte historiquement
une branche fiscale et deux axes de
développement ultérieurs : contentieux et
arbitrage d’un côté ; corporate de l’autre.

clients, certains travaillant avec nous
depuis dix ou vingt ans.
S. T. : La préparation aux grandes Ecoles
nous a aussi donné une capacité
exceptionnelle à travailler et à gérer le
tem ps com me des s tr atèges , l a
capacité à hiérarchiser les sujets dans
un dossier demeurant essentielle. Le
fait d’avoir fait droit et une grande Ecole
nous permet de travailler dans le détail,
tout en sachant synthétiser et prendre
de la hauteur.

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