Centraliens - La revue des Arts et Manufactures - Juillet 2013 / N°627 - 59

Léonard et Arthur Beckwith

Fig. 7 - Dessin du brevet de Léonard Beckwith, de plancher fait de blocs de deux
formes seulement : un bloc biseauté reposant contre la poutre en profilé I, et un
bloc long avec les côtés, et cloisonnements perpendiculaires aux poutres. Breveté
le 11 novembre 1879. (United States Patent Office).
Fig. 7 - Patent drawing of Leonard Beckwith’s floor made of blocks in only two shapes:
an angled block resting against the I-beam, and a long block with sides and web perpendicular to the beams. Patented 11 November 1879. (United States Patent Office).

around 1880, with Beckwith’s involvement, to manufacture ice-making equipment. He also invested in another new technology, the
telephone, and became chief engineer of the Metropolitan Telephone
and Telegraph Company in New York. From this, he became involved
with a new kind of work that occupied him for the rest of his working life: building underground conduits for carrying telegraph, telephone, electric, and other utility lines. At this time, New York City
began to enforce its rules for putting utility lines, which up to this
time were carried on poles overhead, underground, in what were
called “electrical subways.” Beckwith became the chief engineer for
a company that built these conduits. It was a complex task, involving digging among the train and streetcar tracks, elevated train viaducts, steam conduits, and other infrastructure in the streets, and
coordinating with the various utility companies (all of which were
private companies), and directing the armies of men who dug up city
streets and laid the pipes and conduits as well as periodic manholes
for underground access. (Fig. 8) Beckwith prepared an exhibit about
the electrical subways for the Universal Exposition of 1889 in Paris.

La FPBCNY continua à obtenir des contrats importants au début des
années 1880, mais la société évoluait. Des les années 1870, Arthur semble
s’être intéressé à des activités autres que celles des corps creux. Il écrivit
deux livres sur les céramiques : Pottery (New-York, 1872) qui traitait des
céramiques exposées à l’Exposition internationale de Londres de 1871, et
Majolica and Fayence (New-York 1877) qui couvrait le développement et
les exemples de ce genre de produits. Pendant ce temps, la société subissait une concurrence accrue due à la venue de nouvelles sociétés sur le
marché des produits creux. Vers 1885, la société se réorganisa, déplaça
l’usine de fabrication dans le New Jersey et réalisa des blocs exclusivement
en brique. Ni Léonard, ni Arthur ne semblent dès lors avoir joué un rôle
actif. Le produit était devenu un matériéau de base, banal, ne réquérant
plus l’expertise de projecteurs et fabricants spécialisés.
En 1888, Arthur souffrit de maladie mentale, après un accident de circulation. Il avait été jeté à bas de sa voiture à cheval et perdit connaissance sous le choc, il fut si gravement blessé que certains pensèrent qu’il
ne survivrait pas. Il survécut cependant, mais il semblait que la commotion avait causé des dommages au cerveau. Il fut confiné dans la maison
familiale puis placé dans une institution.

A la recherche d’autres innovations
et activités
Léonard s’intéressa à d’autres activités. Il breveta plusieurs inventions
en 1879 et au début des années 1880, qui montrent son intérêt dans les
équipements mécaniques, et également la permanence de ses relations
avec des savants et ingénieurs français. Avec les chimistes nés français,
M. Tessié du Motay et Auguste J. Rossi (1839-1926), également centralien
(1859), il breveta une machine de réfrigération. Pour exploiter le brevet, la New-York Ice Machine Company fut fondée avec l’implication
de Beckwith, afin de réaliser des équipements de fabrication de glace.
Il s’interessa à une autre nouvelle technologie, le téléphone. Et devint
ingénieur en chef de la Metropolitan Telephone and Telegraph Company à New-York. A partir de là il s’investit dans un nouveau type de
travail qui l’occupa pour le reste de sa carrière : construire des galeries
pour y faire passer lignes téléphoniques, télégraphiques, électriques et
autres services. A cette époque la ville de New-York commença à mettre
en place ses règles sur l’implantation des réseaux en souterrains, appelés
« souterrains électriques » dont les lignes jusqu’alors étaient accrochées
en surface sur des poteaux. Beckwith devint l’ingénieur en chef d’une
compagnie qui construisait ces galeries. C’était une tâche complexe,
dans laquelle il fallait creuser parmi les rails de trains et de tramways,
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Fig. 8 - Mise en place de galeries techniques dans la ville de New-York : une rue
en cours de terrassement, montrant un trou d’homme et des galeries souterraine.
À la fin des années 1880, Léonard était ingénieur en chef de la Consolidated Telegraph
and Electrical Subway Co, qui était en charge de construire des galeries souterraines
pour des réseaux divers dans New-York. (Report of the Engineer Commissioner of
the District of Columbia on Removing Electric Wires.[US GPO, 1889], 72)
Fig. 8 - Laying “subways” in New York City: a street being excavated, showing a manhole and conduit. In the late 1880s, Leonard was Chief Engineer of the Consolidated
Telegraph and Electrical Subway Co., which had responsibility for building underground conduits for utility wires in New York. (Report of the Engineer Commissioner
of the District of Columbia on … Removing Electric Wires… [US GPO, 1889], 72)

Notes :
1. Leonard F. Beckwith, “Report on Béton-Coignet, Its Fabrication and Uses:
Construction of Sewers, Water-pipes,Tanks, … Marine Experiments, etc.” and
Arthur Beckwith, “Report on Asphalt and Bitumen, as Applied to the construction of Streets and Sidewalks in Paris; …” Paris Universal Exposition, 1867, Reports of the United States Commissioners (Washington: GPO, 1868).
2. “Fire-proof Building Company, of New York” (New York, 1874).
3. Peter Wight, “Fireproof Construction and the Practice of American Architects,”
Proceedings, American Institute of Architects 27 (1893): 305.
4. “The New Tribune,” New-York Daily Tribune (April 10, 1875): 12. L’immeuble
comprenait aussi les cloisons de la Compagnie et les blocs pour les toits,
et Leonard et Arthur étaient les fournisseurs des revêtements céramiques
décoratifs de ce bâtiment.

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