Centraliens - N°628 - La revue des Arts et Manufactures - Août/Septembre 2013 - 50

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Les DSI

et le cloud computing
Pour les Directeurs des Services d’Information, le cloud computing n’est plus une hypothèse.
Ils se concentrent maintenant davantage sur où et comment le déployer.
Ce message clé a émergé d’une enquête récente du Boston Consulting Group auprès de DSI
de grandes entreprises. Cette enquête a révélé que les DSI sont désormais au-delà de l’étape
de test en ce qui concerne le cloud. Ils le considèrent comme un outil puissant offrant bien d’autres
avantages qu’une réduction des coûts. Et les DSI utilisent les services du cloud de manière
de plus en plus agressive, tout en ne considérant pas le cloud comme une panacée.
Ils pensent qu’il doit être employé de manière sélective – et étroitement surveillé.
Les DSI adoptent le cloud
Après une longue période d’attentisme, les
DSI se tournent largement vers le cloud, attirés par la possibilité d’une meilleure informatique, plus rapide et moins coûteuse. Et
l’élan continue. Pratiquement tous les DSI
que nous avons interrogés ont désormais déployé une forme de services du cloud, en utilisant leurs propres ressources ou celles de
tiers. Et environ un quart de leurs dépenses
actuelles en informatique est consacré à une
forme de technologie du cloud.
Objectifs clés.
À la source de cette adoption massive se
trouve le fait que le cloud, via des leviers
tels qu’une plus grande standardisation et
automatisation, permet aux DSI de profiter d’avantages qui peuvent être difficiles à
atteindre par les capacités informatiques
internes traditionnelles. Le potentiel d’économies importantes demeure, bien entendu,
un attrait majeur. Le DSI d’un service postal national a décrit la réduction possible
des coûts comme « tellement importante
que vous ne pouvez pas l’ignorer » et s’est
émerveillé des gains réalisés par son organisation : « Nous avons déployé les services
du cloud dans 17 pays en moins de six mois
et avons constaté une division des coûts de
mise en œuvre informatique par 2.5 ».
Mais les raisons pour lesquelles les DSI
adoptent le cloud s’étendent aujourd’hui bien
au-delà de la réduction de coûts. La vitesse,
par exemple, est un objectif spécifique. De
fait, 70 % des DSI que nous avons interrogés ont déclaré que les bénéfices potentiels

liés à la vitesse ont une importance élevée
ou critique dans leur décision d’utiliser les
services du cloud. Le DSI d’une entreprise
de téléphones portables a déclaré qu’en
recourant à un prestataire de cloud « nous
avons réduit notre temps de configuration
[pour les serveurs] de 37 jours à quelques
minutes ».
Domaines d’attention
Les DSI perçoivent une valeur particulière à
l’utilisation des services du cloud pour des
fonctions assimilables à des « commodités »
telles que le courrier électronique, l’approvisionnement et certains aspects de la gestion
des ventes. Pour de telles fonctions, dans lesquelles il n’y a que peu de valeur à la personnalisation et où l’attention se focalise plutôt
sur l’obtention de niveaux de service suffisants tout en limitant les coûts, les services
du cloud peuvent de fait être idéaux.
En particulier, l’application de logiciels
provenant du cloud à ces fonctions offre de
nombreux avantages, dont une mise en place
et une obtention de bénéfices plus rapides,
des coûts d’installation et de modification
plus bas, un besoin moindre de compétences internes et une plus grande facilité à
mettre les logiciels à jour. L’utilisation de ces
logiciels renforce également la standardisation au sein de l’entreprise, empêchant des
adaptations inutiles des fonctions et des processus. Et ils peuvent libérer du temps pour
les dirigeants informatiques qui peuvent
ainsi se focaliser sur les activités à plus forte
valeur ajoutée.
Notre enquête a révélé que les DSI cherchent

Centraliens no628 [août/septembre 201
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