Centraliens - N°628 - La revue des Arts et Manufactures - Août/Septembre 2013 - 52

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Une autre plainte récurrente de quelques
parties prenantes est le manque d’options
de personnalisation du cloud, tout en reconnaissant que l’aspect générique de l’offre
cloud est une des raisons clés de la vitesse
et de la réduction des coûts qu’elle propose.
Toutefois, cet arbitrage peut être trop important pour certaines entreprises. « Pourquoi s’aligner sur un prestataire cloud si cela
signifie perdre votre avantage concurrentiel ? », demande le DSI d’une entreprise de
services financiers.
Préoccupations sur les offres
de cloud public.
La plupart des DSI de grandes entreprises
restent sceptiques sur la disponibilité d’offres
solides de cloud public. Ils sont particulièrement préoccupés par la sécurité, la sauvegarde des données et la reprise d’activité
après un sinistre. En conséquence, la plu-

Définition des termes
Cet article se réfère à deux types
de cloud :

clouds publics sont des services
informatiques disponibles pour le
grand public sur des réseaux publics,
dont Internet.

ÙLes

clouds privés sont des services
informatiques accessibles sur un réseau dédié uniquement exploité pour
une organisation spécifique. Ces services peuvent être opérés par l’organisation elle-même ou par un tiers.

ÙLes

Plusieurs sortes de services de cloud
sont proposés, dont :
ÙSoftware as a service : fourniture d’une

application sur un réseau. Les utilisateurs ne doivent pas installer et faire
fonctionner l’application sur leurs
propres ordinateurs.

ÙInfrastructure as a service :

disponibilité de capacité de stockage, de traitement et de réseau facturée sur la base
de la consommation.

ÙPlatform

as a service : environnement
de développement et d’outils et services associés proposés aux clients pour
construire leurs propres applications.

ÙProcess

as a service : configuration
d’un processus complet, tel que la collecte des factures clients, sur le cloud.

part adoptent un cloud privé. (Voir encadré
« Définition des termes »). Comme le dit un
autre DSI d’un fabricant d’appareils de communication mobiles : « Vous avez besoin de
la garantie d’un niveau de service qui, pour
l’instant, n’existe pas ».
Les DSI sont également préoccupés par les
prix remarquant que les coûts cachés des
services de cloud public peuvent significativement augmenter avec une forte consommation. « Les offres actuelles du cloud public
sont encore trop chères pour les grandes
entreprises », déclare le DSI d’une entreprise
japonaise. « Actuellement, seules les startups
peuvent y voir un bénéfice substantiel ».
Se lancer seul
De nombreuses entreprises avec des services
informatiques à grande échelle ont augmenté leur efficacité en déployant les technologies du cloud en interne, niant l’attractivité du cloud en externe. Un autre DSI d’une
entreprise de services financiers nous a dit :
« Nous avons une échelle telle que nous
pouvons mettre en place un cloud en interne
à moindre coût – et nous ne facturons pas ».
D’autres entreprises pensent que l’offre cloud
ne satisfait pas leurs besoins. « Nous avons
une infrastructure interne très optimisée »,
déclare le DSI d’un constructeur automobile, « et la proposition externe ne correspond pas à nos besoins ».

La clé de la réussite
du cloud à l’avenir –
la perspective du BCG
Au fur et à mesure que les DSI testeront
les limites du cloud, ils devront sans doute
repenser la manière dont ils le gèrent. En
particulier, nous leur recommandons,
lorsqu’ils planifient leur prochaine vague
d’investissement, de diviser l’ensemble des
scénarios dans lesquels le cloud peut ajouter de la valeur en quatre catégories – que
nous appelons informatique de commodité,
informatique agile, informatique d’échelle et
informatique de croissance.
Chacune a ses caractéristiques et besoins
propres et répondra mieux à différentes
stratégies, technologies et services du cloud.
ÙL’informatique

de commodité comprend
des services non-différenciants, où la demande change peu dans le temps et dont
le but est un service adapté à un faible
coût. Ici, le déploiement du cloud devrait
se concentrer sur le Software as a service,

Centraliens no628 [août/septembre 201
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