Centraliens - N°631 - La revue des Arts et Manufactures - Janvier/Février 2014 - 13

Maryline Mertz

J'avais eu une première expérience au sein
d'un groupe pharmaceutique en Suisse et
le statut d'expatriée dans ce pays était très
confortable.
Mais j'aime bien la frénésie des marchés, et la
boîte me le rend bien ! Tant que cela m'épanouira, je continuerai.
Je suis responsable pour l'Europe de la structuration et du marketing de la division qui
s'occupe de fournir des produits financiers et
des solutions d'investissement aux clients tels
que les banques privées ou les gérants d'actifs.
J'évolue au sein de Goldman Sachs. Chaque
étape m'apporte des expériences nouvelles et
de nouveaux défis. C'est très enthousiasmant.

Peut-on faire carrière dans
votre secteur sans un parcours
international ?
L'international est un passage recommandé
pour une carrière dans la finance. C'était une
évidence pour moi d'être mobile et de travailler
à l'étranger. Tout le monde tend à ça.
Dans mon entreprise, ça parle toutes les langues, moi-même je suis trilingue (français,
anglais et allemand) et ai également appris
l'espagnol et le suédois (malheureusement
il ne m'en reste que de lointains souvenirs,
mais que j'ai plaisir à rafraîchir avec mes
collègues quand j'en ai l'occasion !). La mobilité internationale est un pari sur l'avenir.
Les missions « terrain » effectuées dans des
pays, des cultures managériales, des corps sociaux, des langues et des pratiques différents
des siens apportent une qualité d'écoute, une
communication différenciée ainsi qu'une
meilleure aptitude à conduire et accompagner le changement.

Encouragez-vous les jeunes
centraliennes à se diriger
vers la finance ?
Elle énonce un « oui ! » franc et massif et
ajoute : mais j'encourage tout autant les jeunes
www.centraliens.net

hommes à rejoindre le secteur. Un stage de 3 à
6 mois reste, selon moi, le meilleur moyen de
tester si cela nous convient bien et si on souhaite
se réaliser dans cette industrie.
Les femmes ont tout autant leur place dans la
finance que les hommes, elles ont une approche,
une sensibilité différente mais la vision est commune.
À Centrale on est tellement dans la diversité
des profils. On se distingue davantage par notre
capacité à comprendre, à réfléchir. Le diplôme
aide bien entendu, surtout au départ, après ce
sont d'autres éléments qui font la différence.
Je ne connais pas le parcours académique de
mes collègues, ce n'est pas essentiel ; ce qui
compte c'est de donner une chance aux gens
motivés.

Qu'est ce qui vous plaît le plus
dans votre métier ?
Ai-je le droit de citer deux points ? Tout
d'abord, manager une petite équipe. Il n'y a
pas vraiment de théorie pour cela, mes guides
sont mes anciens managers. Je me pose souvent la question « qu'auraient-ils fait à ma
place ? ».
J'ai eu la chance de croiser dans mon parcours professionnel des managers hors pair.
J'aime beaucoup également la gestion de projets (et là, Centrale m'y a bien préparée !).

Bio Express
Chez Goldman Sachs International, à Londres,
j'ai progressé dans des
fonctions liées au développement et à la vente
de produits financiers,
ainsi que des fonctions
d'organisation pour faire progresser
la banque dans ce métier très concurrentiel. Ainsi, en 2010, en plus d'être
« vendeuse » de ces produits, on m'a
confié la coordination globale pour
les projets de mise en conformité de
la division « Private Investor Products Group (PIPG) », une division
qui s'occupe de fournir des solutions
d'investissement aux clients tels que
les banques privées ou les gérants
d'actifs.
Il y a tout juste un peu plus d'un an
maintenant, j'ai été nommée responsable pour l'Europe de la structuration et du marketing de la division
PIPG, c'est-à-dire de l'ensemble des
ingénieurs financiers de la division
qui « montent » les produits financiers et les commercialisent.

Comment maintenez-vous le lien
avec la communauté ?
Nous avons créé le groupe « 3 G » qui regroupe les promos 2003, 2 004 et 2 005 qui
ont cohabité au troisième étage du bâtiment
G de la résidence. Nous nous retrouvons au
moins une fois par an à Noël. C'est un rendez-vous que nous ne ratons pas, où que nous
soyons nous essayons toujours de nous revoir.
Nous sommes désormais une quarantaine à
nous retrouver. J'adore ça et il me tient toujours à cœur de revoir mes camarades.
n

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