Centraliens - N°633 - La revue des Arts et Manufactures - Mai 2014 - 12

Parcours de Centralien

Charles

aratier

(63)

Au service de l'intérêt général
Parlez-nous de « la pâte Arma »,
un produit associé à votre période
« chef d'entreprise »

Président bénévole de l'URIOPSS depuis 2005.

Il a été à la fois dirigeant
d'une PME et engagé au
service du tissu économique
marseillais pendant 27 ans.
Aujourd'hui, ce gestionnaire
expérimenté consacre sa
retraite au bénévolat dans
le médico-social comme
président de deux organismes
sociaux : une association
autour de la jeunesse et du
handicap mental et une union
interfédérale. À 74 ans bientôt,
Charles Baratier a toujours
autant de plaisir à travailler
avec d'autres.
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C'était un savon utilisé dans les garages et
l'industrie par les mécanos, pour se décrasser les mains à la fin de la journée. Ma bellefamille avait inventé ce savon abrasif à la fin
de la Première Guerre mondiale. Je suis entré aux établissements Armandon à l'âge de
30  ans, les actionnaires m'ont fait confiance
en me nommant PDG, deux ans plus tard.
Le développement de l'activité a été opéré
selon plusieurs axes : diversification de la
gamme avec de nouveaux savons pour des
usages d'hygiène classique, création de nouveaux contenants et de systèmes de consommation (pompes et distributeurs muraux).
Il y a eu aussi un développement à l'export
dans une trentaine de pays. Enfin, j'ai fait
construire deux nouveaux sites industriels
pour rationaliser notre production : l'un à
Vitrolles, près de Marseille, l'autre à Wissous, en région parisienne.

Votre activité de dirigeant
vous a laissé du temps pour vous
impliquer dans l'économie et
les entreprises locales...
Je l'ai pris. J'ai participé au Centre des jeunes
dirigeants ; une bonne école de formation,
quand on est patron de PME et qu'on doit
prendre les décisions importantes souvent
seul. J'ai aussi accepté des responsabilités dans mon secteur d'activité, l'industrie
chimique. Et logiquement, à la Chambre de
commerce et d'industrie de Marseille.

Vous y êtes resté 12 ans.
Un souvenir ?
J'y ai été président de la commission des
marchés. La CCI ayant la gestion de l'aéroport de Marseille-Provence, j'ai participé aux
décisions sur l'agrandissement et la modernisation de l'aéroport. C'est le souvenir d'une
œuvre passionnante et de liens de qualité avec
les responsables des services techniques.

Vous cédez Armandon en 1997
et pour vous, une nouvelle vie
commence
Oui, à l'époque, j'ai 57 ans. Les données
conjoncturelles évoluent et pour poursuivre son développement, Armandon doit
mobiliser davantage de capital. L'actionnariat familial choisit de vendre, confortant
un important confrère par un apport très
complémentaire. Je deviens donc consultant
indépendant. Comme j'ai du temps et que
j'apprécie le travail médico-social auprès des
jeunes générations, je m'engage un peu plus
à l'AMSP, l'Association médico-sociale de
Provence, où j'ai déjà agi comme administrateur. Cette association accueille des jeunes
qui souffrent de handicaps intellectuels
et psychiques. Elle gère 5 établissements
d'accueil. J'en deviens le président bénévole.
L'AMSP aujourd'hui, c'est 10 établissements
et services, un budget annuel de l'ordre de
20 millions d'euros et 370 salariés.

C'est une activité à mi-temps
pour vous ?
Quelquefois plus. En fait, j'ai un emploi
du temps partagé entre l'AMSP et l'Uriopss
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