L’école aujourd’hui - n°12 - Octobre 2010 - (Page 42)

JEUNESSE CYCLE 1 PS-MS Gaëtan Doremus Coll. Histoire sans paroles, Autrement Jeunesse, 2010, 30 p., 12 €. Chaque nouveau livre de cette collection enchante ! Le principe est toujours le même : une trame narrative simple, une illustration peu détaillée et très suggestive, un format à l’italienne (pour des doubles pages de paysage en “cinémascope”), que ne vient troubler aucun texte. C’est cette aridité apparente qui fait la richesse de ces livres, car l’absence de texte invite chaque enfant à se raconter son histoire, avec ses propres mots, à partir des indications de l’auteur-illustrateur. Ici, une maman ourse se fait voler son petit par un loup. Mais, alors qu’elle est sur le point de le rattraper, le voleur expédie le bébé à travers les airs. L’ourse, fâchée, mange le loup et repart en quête de sa progéniture, le ventre plein. Après le loup, ce sera au tour d’un lion, de deux œufs de rapace (punis à la place de leur parent !) et d’un éléphant d’être successivement engloutis par le ventre glouton… Pour rentrer dans l’histoire, inviter les élèves à observer l’image de couverture et à imaginer de quoi il pourrait être question. Proposer ensuite de décrire, puis de raconter à voix haute les deux premières doubles-pages, en faisant parler les personnages. Ensuite, demander aux volontaires de faire des hypothèses (où est le bébé ? Que doit faire l’ourse ?), repérer le loup dessiné dans le ventre de l’animal, puis découvrir la double-page suivante (c’est le lion qui a le petit) et anticiper ce qui va se passer ensuite. Rythmer ainsi la découverte jusqu’à la fin du récit, en s’appuyant sur PS-MS-GS Chagrin d’ours ALbUm coup de cœur sa structure répétitive. Affiner la compréhension de la chute, en laissant s’exprimer des points de vue différents : pourquoi le poulpe rend-il le bébé à sa mère ? L’ourse a-t-elle bien fait de libérer les animaux qu’elle a dévorés ? Comment se fait-il que les œufs du rapace ne ressortent pas du ventre ? D’où viennent les deux bébés oiseaux ? En MS, l’histoire pourra être jouée par 9 élèves et mise en scène dans des décors simples (schématisant les quatre univers : forêt, montagne, savane, mer), en essayant de rendre, par un procédé visuel, les dévorations successives de l’histoire. L’onomatopée Andrée Chédid Poésie Je voudrais savoir les éditions rue du Monde ont créé il y a quelques années des collections de petits livres, destinés à devenir la “première bibliothèque des 2-6 ans” Parmi . les nouveautés, voici deux poèmes d’auteurs contemporains, invitant à jouer avec les mots. L ’Onomatopée de la poétesse d’origine égyptienne andrée chédid, tout d’abord, est une digression fantasque autour du mot onomatopée. l’auteur en découpe et en malaxe les syllabes, s’amuse à les dédoubler (“Mama, lolo, Nono” …), à les 42 l’école aujourd’hui n°12 Younna Morits Coll. Petits géants, Petits géants du monde, Rue du monde, 2010, 6,50 € (le livre). faire rimer, à les décliner (“dodo, Tic-tac, pépé”…). le poème est construit sur le mode binaire (chaque onomatopée a deux syllabes), sur l’accumulation (douze onomatopées en tout) et le monde sonore (ces mots renvoient notamment à des objets sonores du quotidien ou à des bruits naturels). l’interprétation du poème pourra s’appuyer sur ces caractéristiques : bruiter vocalement les “cui-cui”, “glouglou” et autres “tic-tac” ; varier l’intonation (tendre, colérique, amoureux, autoritaire…) ; jouer avec les doubles sens (“dodo” peut être dit comme “fais dodo”, comme “j’ai sommeil”, ou en montrant la partie de son corps, “dos-dos”). enfin, le très beau Je voudrais savoir nous vient d’une poétesse russe, Younna Morits, dont les textes ont souvent été mis en musique dans son pays. Ses vers proposent des interrogations (Qui a donné leur nom aux saisons ? Pourquoi le roseau chante-t-il ?) n’appelant pas de réponse, seulement le plaisir de fredonner ces questions… et d’en inventer d’autres. la traduction privilégie les jeux de sonorités (ex. : “Qui a fait qu’on appelle l’éléphant alors qu’il n’a pas d’ailes ?” “Pourquoi a-t-on nommé ainsi le crocodile, lui qui n’a pas croqué ma petite sœur odile ?”) on pourra ainsi imaginer d’autres formules, sur les thèmes de la nature, ou pour jouer avec les homophones et créer des rencontres fantaisistes entre les mots. Agnès Ceccaldi octobre 2010

Table des matières de la publication L’école aujourd’hui - n°12 - Octobre 2010

Couverture
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Edito
Sommaire
ACTU
- En bref 3 questionsà Aymard de Mangin
- Le billet du médecin Son nez n'arrête pas de saigner !
- Une année avec,,, Travailler en concertation
- L'école autrement Communiquer et partager
DOSSIER - Les spectacles à l'école
- Introduction
- Entretien Danièle Fouache
- Analyse Le théâtre, un spectacle vivant
- Reportage Des arts pour grandir
- Bloc-notes Autour du spectacle
PRATIQUES PÉDAGOGIQUES - Se nourrir au fil du temps
- Introduction 3 questions à Jean-Pierre Williot
- Progressions cycles 1, 2 et 3
- Outils pour la classe
SÉLECTION
- Nouvelles technologies
- Pédagogie
- Jeunesse cycle 1
- Jeunesse cycles 2 et 3
- Coin thématique
- Choix des correspondants
- Le mot du mois Le vocabulaire à l’honneur
- Bulletin d’abonnement
PAGES SPÉCIALES
- Sommaire du fichier de la maternelle
- Sommaire du fichier pour l'élémentaire

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