NEOMA Alumni Mag - N°23 - Juin 2020 - 11

LE PAYS DU FUTUR
carrière, j'ai aimé prendre des risques. Calculés bien sûr, mais
toujours avec cette pointe d'inattendu, caractéristique de cette
prise de décision. Et j'ai retrouvé cet aspect chez plusieurs
alumni que j'ai croisés. » Hughes est désormais à la tête de la
finance et de l'administration de Hugo
Boss Brésil. « J'ai pris les commandes
d'une filiale en galère et qui était mal
structurée. Avec mon équipe, nous en
avons fait un des tout meilleurs élèves
du groupe, en quelques années. Je ne
connaissais pas le monde du luxe, ce
qui n'a posé aucun problème à ma
direction. Je ne suis pas sûr que celait
aurait été possible en France, où on
s'accroche davantage, à mon sens, au
sacro-saint CV. » En tout cas, Hughes
n'en doute pas : le Brésil est le pays du
futur ! « Il y a ici un très gros potentiel de croissance, avec plein
de belles opportunités et qui est encore très jeune et très cosmopolite. Ce n'est pas un pays pour les amateurs, mais c'est un
beau challenge hyper stimulant. Et c'est, je crois, précisément ce
type d'énergie qui me nourrit au quotidien. » ❚
DR

HUGHES CAVELAN (PGE 90) est expatrié depuis vingtcinq années au Brésil où il a construit sa carrière avec
succès. Désormais CFO de Hugo Boss à São Paulo, il nous
raconte son expérience.
« J'ai découvert ce pays par hasard,
raconte-t-il. Avec trois amis de prépa,
nous avions prévu de faire un séjour
pendant un bel été. Ils voulaient tous
aller au Brésil, qui n'était pas mon premier choix. Je les ai suivis et sur place,
je suis tombé amoureux du pays. » À
la suite de ce voyage de quelques
semaines, Hughes entre chez KPMG
dans le but d'une expatriation, avant
que Mazars ne lui propose un poste de
directeur de leur nouveau bureau à
São Paulo. « Et puis comme souvent
dans les métiers d'audit et de conseil, un des mes plus importants clients, Publicis, me propose un très beau poste chez eux. »
Chez ce géant de la publicité, il gère une équipe de 2 000 personnes. « Ce poste m'a permis de rencontrer plein d'autres personnes issues d'autres écoles de commerce et de me rendre
compte de la spécificité de NEOMA Business School : toute ma

UNE AVENTURE COLLECTIVE

Cofondatrice de Vestiaire Collective
avec cinq autres personnes, FANNY
MOIZANT (PGE 01) fait le bilan de
cette formidable réussite entrepreneuriale.
« Nous avons eu l'idée de lancer Vestiaire
Collective après avoir remarqué des
changements importants dans la façon

dont les gens consommaient la mode :
acheter plus et porter moins », explique-telle d'entrée. L'entreprise, créée en 2009,
est le premier site de dépôt-vente en
ligne consacré à la mode. « L'essor des
réseaux sociaux et de la fast fashion
nous a fait passer d'une ère de possession à une ère d'utilisation, où les consommateurs ont un besoin urgent d'une
solution durable pour faire face à ce comportement. Cela a rapidement conduit à
la création de Vestiaire Collective, dont la
mission est de prolonger la durée de vie
de leurs articles préférés, réduisant ainsi
au minimum le gaspillage dans la mode et
leur impact sur la planète. Le nom de la
société est le miroir de notre mission : un
vestiaire partagé par des millions de
membres fan de mode et soucieux d'une
consommation plus raisonnée. »
Avec ce mantra, l'entreprise ne cesse de
progresser depuis plus de dix ans : elle
avait déjà annoncé, en juin 2019, la levée
de 40 millions d'euros afin d'accentuer
son développement à l'international. Vestiaire Collective vient d'annoncer une

nouvelle levée de 59 millions d'euros en
avril dernier. « Dix ans plus tard, nous
sommes fiers d'avoir conservé le même
business model et d'avoir connu une
croissance exponentielle qui nous a mené
partout en Europe, mais aussi aux ÉtatsUnis et en Asie, s'enthousiasme-t-elle.
Les valeurs humaines telles que le sens
de l'écoute, la ténacité, l'exigence, la
confiance mais aussi le travail en équipe,
que j'applique au quotidien dans mon travail, je les ai apprises à NEOMA Business
School. J'ai beaucoup appris sur tout ça
au travers de mon expérience au sein du
BDE. Ça a été une vraie aventure entrepreneuriale et humaine. Un premier bain
dans ce qui m'attendait quelques années
plus tard. » De quoi envisager l'avenir de
manière positive ? « Pour demain nous
travaillons à l'expansion internationale.
L'idée étant d'ouvrir davantage de
marchés en Asie, comme le Japon, la
Corée du Sud et la Chine. Je souhaite à
Vestiaire de toujours conserver la passion
qui l'anime, celle qui est partagée par tous
ses employés, mais aussi par ses
membres. » ❚
NEOMA ALUMNI mag JUIN 2020

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https://fr.vestiairecollective.com

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