NEOMA Alumni Mag - N°25 - Décembre 2020 - 63

Votre dernier chantier est la fusion avec
Rouen. Pouvez-vous nous en dire plus ?
Je m'entendais très bien avec Arnaud Langlois-Meurinne, le directeur général de Rouen
Business School à l'époque (voir son interview
dans notre numéro 22). S'associer avait du sens. En
réalité, ce n'est pas une fusion dont il est question
ici, mais bien plus d'un mariage : chacun complète
l'autre avec ses défauts et ses qualités. Forcément,
ce type de fusion avance beaucoup plus lentement
qu'une fusion-acquisition. Afin d'accélérer le processus, nous décidons de créer ensemble un campus commun à Paris. Cette première étape a en
réalité été l'ouverture véritable pour notre fusion.
Elle a pris du temps. J'ai véritablement passé ma
dernière année de mandat à Paris, mais les choses
ont fini par avancer : un cabinet en communication
du nom de Dragon Rouge a trouvé le nom NEOMA,
les deux associations des anciens élèves ont
fusionné - merci à Marc-Antoine Jarry (PGE 94)
et à Jean-Michel Huet (PGE 97) sur ce point, d'ailleurs - et nos statuts ont été signés. Je ne souhaitais pas, et Arnaud Langlois-Meurinne non plus,
rester en place après la fusion. Nous trouvions plus
sain d'avoir une personne extérieure qui vienne
chapeauter l'ensemble. Avec du recul, je suis
content du travail accompli. Dans mon discours de
départ, j'avais écrit : « J'ai beaucoup donné, j'ai
beaucoup reçu et j'ai beaucoup appris. » Je n'en
retire pas un mot aujourd'hui.
Quel regard portez-vous actuellement
sur l'école ?
Tous les classements sont désormais excellents,
après une période post-fusion peu évidente. Mais
c'était presque logique en quelque sorte, cette
chute. Arriver à créer un ensemble commun où
personne ne prend de place sur l'autre demande
du temps et de l'implication forte de la part des

membres impliqués. Aujourd'hui l'école, avec le
duo Delphine Manceau et Michel-Édouard Leclerc,
est sur une très belle dynamique. Une école
repose, en réalité, sur trois piliers : sa gouvernance,
son corps académique et administratif et ses
alumni. Si un de ces trois aspects est défaillant,
l'ensemble s'effondre. La direction d'une école doit
faire sentir aux anciens qu'ils comptent. Elle doit
aider l'association, mais ne pas s'y substituer sur la
partie bénévolat et évènementiel. ❚

vélo répartis sur une semaine, à une étape du Tour
du France tous les jours. J'ai perdu 6 kilos en un an.
Physiquement, c'était très dur. Heureusement, je
m'étais mis d'accord au préalable avec la chambre
pour avoir un appui inconditionnel de leur part
pendant les premières années, ce qui m'a été assez
utile. Au bout d'un an de travail, nous obtenons
une nouvelle fois l'accréditation EQUIS, puis ce
sont les deux autres qui suivent peu de temps
après. C'est la première fois pour l'école qu'elle a la
triple accréditation. C'est une vraie fierté pour moi
et pour l'ensemble des équipes qui ont travaillé sur
ces projets. Au bout de quatre ans, je suis bien
assis et confortable dans mon poste de dirigeant.
Nous avons également mené de très gros travaux
de rénovation du campus 2, et surtout du campus
1, qui a été entièrement refait tel qu'il existe
aujourd'hui, et nous avons opéré la bascule vers le
statut d'association afin, avec leur accord, de
gagner en autonomie de gouvernance vis-à-vis de
la CCI.

BIO EXPRESS
1986 Ingénieur diplômé de l'Institut Polytechnique
Lasalle.
1986-1991 Chef de produits, puis directeur du
service marketing international chez groupe Varity
Corporation.
1991-1993 Directeur des ressources humaines et
de la communication au sein du groupe H2E.
1995 DEA Communication au CELSA Paris Sorbonne.
1993-2001 Gérant d'une SARL de prestations de
service et professeur en école d'ingénieur.
2001-2004 Directeur de Sup de Co Reims et
directeur du Mastère Nova.
2004-2012 Doyen et directeur général du Groupe
Reims Management School.
2014-2019 Directeur général de Toulouse Business
School.
Depuis 2019 Administrateur de société, conseil et
formation.

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