NEOMA Alumni Mag - N°27 - Juin 2021 - 77

Le Grand Familistère dans les années 30
et la même rue aujourd'hui.
La déclaration de l'association,
signée par le préfet de Reims.
1930
Hippolyte Portevin (1854-1935).
Création de l'Association Amicale des
Anciens Élèves de L'École Supérieure
de Commerce de Reims. Son premier
président est Maurice Bigotte
(PGE 30). La déclaration indique que
l'association a pour but « de venir en
aide aux membres nécessiteux et de
faire une propagande active en
faveur de l'école. » La cotisation coûte
à l'époque 20 francs !
La rue Jolicoeur après la Seconde Guerre mondiale.
1919
Hippolyte Portevin (1854-1935),
inspecteur régional de l'enseignement
technique, rédige en mai
1919 un mémoire qu'il adresse au
ministre du Commerce, de
l'Industrie, des Postes et Télégraphes,
dans lequel il expose ses
vues concernant la construction
d'un édifice moderne, dédié à
l'enseignement technique dans sa
ville de Reims : « Il paraît tout
indiqué de créer à Reims une
École Supérieure de Commerce
dont l'enseignement comporterait,
outre les notions générales
d'économie industrielle et
commerciale, de comptabilité
et de langue, l'enseignement
spécialisé aux branches
principales de l'activité locale :
laine, tissus, vins de Champagne,
alimentation générale.
L'enseignement pratique pour
chacune de ces spécialités serait
organisé en utilisant les ateliers et
les laboratoires de l'École
Pratique de garçons, et aussi,
pour les vins de Champagne, une
station œnologique dont
la création s'impose à Reims.
Une telle école ne devrait pas
comporter un nombre d'élèves
très élevé. »
Article de L'Éclaireur de l'Est
sur l'inauguration de l'école.
1928
Ouverture le 5 novembre 1928 de
l'ESC Reims par Henri Lecompte,
docteur en droit, expert-comptable et
futur premier directeur de l'école, avec
l'aide financière de la ville de Reims et
du Conseil général de la Marne.
L'école est installée à l'angle des rues
de Vesle et de Talleyrand, un bâtiment
bien connu des Rémois sous le
nom de Grand Familistère. L'école
accueille pour sa première rentrée
une vingtaine d'étudiants, qu'Henri
Lecompte (surnommé « Le Barbu »
par les élèves) est parfois allé
chercher jusque chez eux. Il proposait
même aux parents d'héberger leur
progéniture. Il s'agit alors d'offrir aux
jeunes Rémois une alternative aux
classes préparatoires parisiennes.
L'année suivante, l'effectif passe à
vingt-cinq élèves, dont sept filles.
Quant aux matières enseignées, elles
ne diffèrent pas fondamentalement
de celles d'aujourd'hui : commerce
et comptabilité, mathématiques
appliquées, histoire du commerce,
géographie économique, économie
politique, matières premières et
marchandises, législation civile,
commerciale et industrielle,
auxquelles s'ajoutent deux langues
étrangères, l'allemand et l'anglais.
Seules la sténotypie et la dactylographie
ont disparu des programmes
actuels.
Un article de L'Éclaireur de l'Est.
Le lycée Jolicoeur dans les années 30.
1937
La Chambre de Commerce passe le
relais à la ville de Reims qui s'occupe
de l'ESC et fait d'elle un établissement
public et gratuit. Elle est
désormais installée dans les locaux
plus modestes du collège moderne et
technique, au 10 rue Jolicœur
(aujourd'hui lycée Roosevelt). Étant
donné la couleur des murs de l'école,
elle sera surnommée plus tard, par
les Américains qui y installeront leur
quartier général, « the Little Red-Brick
School. »
NEOMA ALUMNI mag JUIN 2021 - 77 -
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