NEOMA Alumni Mag - N°34 - Avril 2023 - 36

MAGAZINE
GRANDIR AVEC SON ENTREPRISE
Quentin Bizot (PGE 20)
Responsable commercial chez Diodon Drone Technology
Pourquoi avoir choisi un cursus en alternance ?
Je ne l'avais pas prévu, mais c'était le seul moyen d'allier école et responsabilités professionnelles,
à un moment où la start-up où j'avais effectué un stage cherchait à se structurer.
Comment s'est passé ce retour dans votre entreprise ?
J'ai connu un décalage. Je n'y étais pas allé pendant six mois, mais Diodon avait continué d'avancer. Je devais
rattraper des sujets que je n'avais pas eu à traiter. Et puis l'entreprise avait commencé à se rationaliser. On opère
différemment à une dizaine qu'à quatre ou cinq, et la nécessité de vendre et de trouver des marchés est d'autant
plus importante. À la fin de mon alternance, j'ai connu un décalage encore plus brutal : la mission n'avait pas évolué,
mais le degré de responsabilisation qu'on attendait de moi en CDI, si. Je devais structurer un pôle commercial, tout
en faisant l'interface entre les clients et les différents départements de l'entreprise. Ça représentait plus de stress,
c'est sûr, mais c'était aussi plus exaltant.
Un stage, une alternance, un CDI... Vous pensez effectuer toute votre carrière dans cette entreprise ?
Diodon est une start-up spécialisée dans la conception et la fabrication de mini drones aériens 100 % étanches pour
les environnements maritimes. Il se trouve que je viens d'une famille de marins, militaire pour mon père, et que j'ai
hérité de son intérêt pour le milieu naval. Aujourd'hui, il est important pour moi de travailler dans une entreprise qui
partage ma volonté d'engagement. J'estime être dans un poste idéal : mon travail change avec l'évolution
de la start-up, les enjeux prennent de l'importance, tout comme les responsabilités, et le tout en cohérence avec
mes valeurs. Pour l'instant, mon objectif est de faire réussir le projet d'entreprise, après on verra !
AU TEMPS POUR LE TRAVAIL
Margot Prévost (PGE 20)
Fondatrice de Caprices
Consultante, responsable de projets, cheffe d'équipe produit,
entrepreneuse... Rares sont les casquettes que Margot Prévost n'a
pas encore portées au cours de sa jeune carrière. En cause, son envie
d'« expérimenter et de découvrir beaucoup de choses », nourrie dès son
alternance dans le cabinet de conseil onepoint, où l'organisation hiérarchique
lui laisse beaucoup de marge de manœuvre. « Assez vite, j'ai évolué vers des
missions de conseil et de facilitation, et en parallèle, je me renseignais sur
les sujets RSE. Ce poste m'a donné les moyens et la latitude de nourrir ma
curiosité et de mettre cela en pratique. »
Toujours guidée par sa curiosité, Margot trouve ensuite un emploi dans une
start-up du photovoltaïque. « Je voulais voir plus rapidement les effets de mon
travail, mais je n'étais pas tout à fait épanouie à ce poste. L'entreprise est
rentrée en Bourse et je ressentais que l'on travaillait un peu plus pour les
actionnaires et un peu moins pour les clients. » Sa réponse ? Fonder sa propre
entreprise en parallèle, Caprices, jeune pousse de communication d'entreprises
qui propose à ses clients d'écrire leur biographie pour faire du « storytelling
éthique ». Une nouvelle expérience professionnelle en parallèle de son
entreprise la conforte : « Je me suis rendu compte que j'avais du mal à rentrer
dans les cases. Je trouve toujours quelque chose qui me motive, mais aussi
des limites à chaque expérience. Ça m'a confortée dans le fait que je ne voulais
pas travailler pour un groupe. » Son ambition professionnelle désormais ?
« Faire grandir mon entreprise de façon raisonnée, pour ne pas perdre le sens
en cours de route. »
- 36 - NEOMA ALUMNI mag AVRIL 2023

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