NEOMA Alumni Mag - N°34 - Avril 2023 - 60

ASSO - TRIBUS -
CLUB FINANCE - 1er décembre 2022
DAF DE START-UP/SCALE-UP
QUEL CFO POUR QUELLE START-UP ? QUELLES SONT LES RÉALITÉS DU MÉTIER DE CFO ET
QUELS SONT LES PROFILS RECHERCHÉS ? AUTANT DE QUESTIONS AUXQUELLES DES
FINANCIERS ISSUS DU MONDE DES START-UP RÉPONDENT.
Alexis Cozon
CFO chez Always On / Leonix
Philippe Lobet (PGE 77)
CEO d'atlanticus.io
Le CFO d'une start-up travaille en étroite collaboration
avec le CEO, avec qui il entretient une relation
de confiance et de transparence. Sa mission :
assurer le reporting financier et opérationnel, et
superviser la stratégie et la recherche de financements
(prêt bancaire, subventions, Bpi, crédits
d'impôt...). En plus d'une expérience solide dans le
suivi financier des entreprises, le CFO doit également
s'intéresser aux sujets du juridique, de la
comptabilité, du secrétariat général ou encore
des ressources humaines. Pour Philippe Lobet
(PGE 77), un minimum de dix ans d'expérience est
nécessaire, ce qu'Alexis Cozon confirme : « Il faut
avoir un large éventail de compétences et de
connaissances, être capable de réaliser ce type de
grand écart. » Adaptable et autonome, le CFO doit
savoir accompagner le déploiement de la structure
qui peut connaître des taux de croissance très élevés
au sein des scale-up, alors qu'une entreprise
plus classique connaît la plupart du temps un
taux de croissance moindre. Othmane Mekkaoui
(PGE 16), en réponse à une question de l'assistance,
indique qu'on ne peut opposer le modèle de
développement bootstrapping à celui des scale-up
et licornes réalisant d'importantes levées de fonds.
La levée de fonds est parfois nécessaire pour
accélérer le développement commercial et prendre
un avantage compétitif.
Stéphanie Rogeau-Barré
(PGE 98)
CFO d'Expensya
Othmane Mekkaoui (PGE 16)
Deputy CFO de Dental
Monitoring (20e
licorne
française - French Tech
Next40)
LA RECHERCHE DU MEILLEUR PROFIL
Avant de rejoindre l'aventure de la start-up
Expensya, Stéphanie Rogeau-Barré (PGE 98)
était directrice financière du pôle digital puis du
pôle presse magazine de Lagardère Active. Elle se
souvient avoir été particulièrement challengée par
les fonds d'investissement et le CEO qui n'étaient
pas rassurés par son profil « grand groupe », qui à
leurs yeux était loin de représenter un atout. « Il a
fallu que je me batte pour les rassurer sur ma
capacité à mettre en place des dispositifs concrets.
Il y a beaucoup de choses à organiser dans une
start-up, cela n'arrête jamais. » Philippe Lobet
témoigne qu'être DAF de start-up ne s'improvise
pas. Une expérience d'indépendant peut être intéressante
pour justifier une capacité d'agilité et de
dynamisme. « DAF de start-up impose un comportement
différent de celui recherché dans un grand
groupe. Il faut être capable de faire de la prospection,
d'aller dans les réseaux. » Alexis Cozon et Sté-
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phanie Rogeau-Barré pointent les difficultés
associées au poste et notamment une forme de
responsabilité de la pérennité de la structure dans
un contexte où les levées de fonds sont de plus en
plus difficiles à réaliser, avec, dans un deuxième
temps, une pression de rentabilité. Mais Othmane
Mekkaoui rappelle l'objectif commun de l'ensemble
des membres de la start-up : son succès ! ❚
Charlotte d'Aleman
Contact : club-finance@neoma-alumni.com
Le replay
de la conférence :
https://bit.ly/NAM34-Fi
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