Paramag - n°296 - Janvier 2012 - 47

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PORTRAIT

Palmarès de Roberta

10 années de parachutisme Plus de 7 000 sauts et 200 heures de soufflerie Plus de 120 BASE jumps dont 35 en wingsuit n 1ère place en freefly aux Space Games 2003 à Ravenna, Italie n 1èreplace au Wind Tunnel Freestyle Competition à Orlando en 2004 n Record européen de formation en freefly à 29, à Ampuria en 2005 n Record italien de formation en freefly à Arezzo en 2005 n Record européen de formation en freefly à 40, à Ampuria en 2007 n Record du monde de formation en freefly à 69, à Chicago en 2007 n Record du monde féminin de formation en freefly à 20, à Eloy en 2008 n Record du monde de formation en freefly à 108, à Chicago en 2009

Dans son rôle de top-modèle, Roberta Mancino peut se métamorphoser en une tout autre personne. Photo Stefano Manfredini

mon emploi du temps doublé de revenus intéressants. Ce travail allait me permettre de sauter beaucoup. C'est grâce à ce job que j'ai pu me payer les quelque 7 000 sauts que j'ai faits jusqu'à présent. Aujourd'hui, je tiens toujours à mon travail de top-modèle, car il me permet d'entretenir ma boulimie parachutiste, comme je n’ai pas encore de gros sponsors. Les petits sponsors ponctuels que j'ai occasionnellement me permettent de financer quelques dizaines de sauts d'entraînement, des compétitions, des records ou des expéditions parachutistes, telles que celle aux Dolomites pour laquelle six heures d’hélicoptère nous furent payées par Turbolenza. Mais, pour le moment, je n'ai pas de sponsor qui me permet de vivre tout en produisant les expéditions parachutistes que j'ai en tête. Je partage quelques bénéfices avec les caméramans sur les images réalisées en BASE jump ou autres, mais j'aimerais vraiment trouver un sponsor qui prenne tout en compte. Après y avoir goûté en 2006, c'est finalement plus tard que tu te mets vraiment au BASE jump. À quoi est due cette ascension pour devenir la BASE jumpeuse

d'avoir des bleus ou ecchymoses sur les différentes parties du corps, une clause du contrat un peu stupide je l'avoue car j'aurais pu aussi me faire mal en parachutisme. Au regard de tout ce que l’on voit sur Internet, il semble que tu sois maintenant très occupée avec le para et le BASE. Roberta : en effet, ces derniers temps, je fais beaucoup moins de séances photos et je passe beaucoup plus de temps sur les projets parachutistes, le tournage de documentaires, etc. Les derniers sujets réalisés étaient relatifs à un homme et une femme pratiquant des sports extrêmes en faisant le tour de l'Amérique du Sud. Luigi Cani et moi furent choisis pour mettre à l'honneur le parachutisme et ses dérivés. Plus récemment, en Italie, j'ai aussi fait un documentaire d'une heure qui racontait

ma vie en tant que top-modèle et parachutiste de l'extrême. Il est certain que ma carrière de top-modèle a aidé à médiatiser la femme parachutiste que je suis aujourd'hui. Pour les producteurs, les magazines et diverses chaînes de télévision, un mannequin qui joue avec l'extrême est forcément un sujet intéressant. Je suis contente que, depuis maintenant deux ans, ma vie ait pris ce tournant. J'avoue que le métier de top-modèle est ennuyeux, qu'on y côtoie des gens bien moins passionnants que dans le parachutisme et que ces gens-là sont autour de vous tout le temps. Je suis lasse maintenant de ce job, peut-être parce que je fais cela depuis longtemps. J’ai commencé à 16 ans et, lorsque j'ai commencé à sauter, le gros avantage que je trouvais dans ce travail était une relative flexibilité dans

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