ParaMag - n°305 - Octobre 2012 - 29

Mais au début des championnats de France à Vichy, la fédération nous déclare (17 jours avant la coupe du monde) qu’elle n’enverrait finalement aucune équipe en artistique car cette compétition ne comporterait pas assez d’équipes pour valider le championnat d’Europe. Surpris et déçus d’apprendre cela si tard, mais ne voulant pas manquer cette expérience à laquelle nous nous étions préparés, nous avons donc effectué les démarches d’inscription par nous-mêmes. Avec comme vidéoman Nicolas Ferry, qui une fois de plus, nous sauvait la mise. Fin août, nous partions pour la Coupe du Monde République tchèque, envers et contre tout… Et quelle était la participation en freefly à cette coupe du monde ? Les organisateurs avaient tout prévu pour recevoir de nombreuses équipes, malheureusement, avec les championnats du monde de Dubaï fin novembre, beaucoup d’équipes étaient absentes, pour ne pas dévoiler leurs sauts ou pour des raisons budgétaires. Malgré tout, nous étions six nations en freefly : Russie, Italie, Angleterre, France, République tchèque, Venezuela. Cinq d'entre elles sont européennes, les minimas étant atteints, le championnat d’Europe avait donc bien lieu ! Quel était votre état d'esprit en arrivant à cette compétition qui était aussi votre première rencontre internationale ? Bien que les plus grandes équipes mondiales, celles qui se disputeront le podium à Dubaï, ne soinet pas là, il y avait tout de même une belle expérience qui se présentait à nous. Nous allions nous «battre» contre d’autres nations de notre niveau : des conditions idéales pour notre niveau technique… C’est ce qu’il s’est rapidement passé avec l’équipe russe, qui a démontré une grande maîtrise technique. À notre grande surprise, nous nous sommes rapidement retrouvés en haut du classement, mais nous ne faisions pas de bons sauts. Sur nos trois premiers sauts de libre, à cause du stress, il nous manquait 1 seconde pour finir notre programme et du coup, la note en souffrait. La Russie, après avoir raté sa première manche, se relevait rapidement, forte d’un 8,5/10 sur le premier imposé. Par la suite, leur note de libre n’allait que crescendo, nous nous appliquions pour redresser ce mauvais début de compétition et avons fini par décrocher 8/10 sur

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ÉQUIPE
Sur le podium de la coupe du monde de freefly à Prostejov, devant la Russie et l'Italie. Photo Bernard Garsault

les 3 dernières manches. Après une bonne bataille et beaucoup de pics émotionnels, nous étions vainqueurs de cette compétition ! Lors des compétitions françaises, vous n'avez jamais obtenu de notes à plus de 8/10, que s'est-il passé à Prostejov ? Effectivement, sur notre meilleur saut à Vichy nous avons obtenu 7.9. À Prostejov, sur les dernières manches, nous avons finalement réussi à accélérer le rythme et à finir confortablement le saut. Notre libre a plu et a ainsi créé la petite différence qui nous a placés devant. Nous sommes heureux de voir qu’il fut noté 8.0, car il représente beaucoup de travail. Nous avons eu la chance d’apprendre les bases de la création d’une routine en réalisant 90 sauts coachés en 2010 et 160 en 2011 lorsque nous étions dans le collectif France. C’est un saut que nous avons construit et fait évoluer seuls, depuis juillet 2011, en y intégrant notre style de vol et en jouant bien sûr avec l’interaction homme-femme. Je suis personnellement très contente d’avoir enfin un rôle actif dans nos sauts. C’est ma première année sans broche ni vis dans la jambe, suite à mon accident de 2009. Sur un stage au Puy-en-Velay, j’avais impacté violemment le sol et avais subi une triple fracture au fémur. Vous êtes donc vainqueurs de la coupe du monde, mais pas du championnat d'Europe ?

Non, malheureusement pas. N’ayant pas réussi à être reconnus par la fédération (malgré de nombreuses tentatives) comme athlètes représentant la France, nous n’avons pas eu droit au titre de champion d’Europe. Du coup, ce sont les seconds qui l'ont récupéré : l’équipe de Russie. Nous avons quand même pu monter pour la première fois sur un podium international, celui de la coupe du monde. On dira bien ce qu’on veut, entendre la Marseillaise sur le podium, c’était un moment magique à vivre ! Quelques mots sur l'organisation de cette compétition ? Tous les sauts ont été passés en trois jours (les trois jours de beau temps), l’avionnage était très bien réglé et préaffiché. Il y avait des écrans qui diffusaient les sauts, des navettes de la DZ à l’hôtel, bref tout ce qu’il faut pour une compète réussie ! Nous étions tous logés au même endroit, ce qui a permis de créer des liens avec différentes équipes, ça aurait été trop bête de rater tout ça. n Vidéos officielles de la coupe du monde à Prostejov

Les partenaires d'Airwax Team :
NZ Aerosports, Parachutes de France, Boogieman, Cypres 2 Speed, Larsen & Brusgaard, Airkix MCR. Ainsi que le Cercle Parachutiste de Nice, et le CERPS de Gap-Tallard

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