ParaMag - n°306 - Novembre 2012 - 50

que, avec les casques Red Bull et les caméras embarquées, les images jettent vraiment très fort ! Ensuite, on est passé aux nouveautés comme par exemple de la track à plat ventre/plat dos, de la track en proximity flight sans wingsuit et en longeant les falaises. Cà c’est vraiment puissant avec des gros virages dans le relief. On a tenté du carve en blind, du 360 dans le carve et quelques autres nouveautés. Les images serviront pour un clip Red Bull de 2 minutes 30 qui est sur le point d’être en ligne, ainsi que pour le film de présentation de Vince et moi qui sortira dans le courant du mois de novembre. Juste après la Norvège, la saison pour Vince fut abrégée puisqu’il s’est fracturé, de façon improbable d’ailleurs. Fred : Oui, mais il sera prêt à ressauter fin novembre. Il est actuellement sur pied, en stage de rééducation à Capbreton. Sa fracture n’était pas trop méchante. Alors que nous faisions un complément d’images à Ampuria, Vince s’est cassé au cours d’un saut de freefly classique… Y’a pas plus improbable avec tout ce que l’on fait à côté. On a eu une collision en chute, comme ça nous est déjà arrivé, mais cette fois ça a tapé sur les 3 anneaux. Le choc lui a fracturé net la tête du péroné et le plateau tibial. Du coup, Vince n’a pas pu te suivre au KL Tower BASE jump qui s’est déroulé début octobre ? Fred : Il était vraiment très déçu. Cet événement existe depuis 13 ans et on n’a jamais eu l’occasion d’y aller. Cette année, c’était l’opportunité. Je me suis rendu là-bas avec Jean-Philippe Teffaud et on y a retrouvé une douzaine de Français. Les années précédentes, il y en a toujours un ou deux, mais là nous étions un petit groupe bien sympa. Ce rendez-vous est exceptionnel ! Il y avait 90 participants venus des quatre coins du monde. C’est ni plus ni moins qu’un boogie BASE jump de la KL Tower qui se dresse au cœur de Kuala Lumpur, capitale de la Malaisie. L’architecture de cette tour permet de sauter en relative sécurité puisque, au sommet d’une colonne gigantesque, se présente une sorte de large cône renversé dont la partie supérieure est le tremplin des BASE jumpers. Cette plate-forme circulaire est un point de vue panoramique pour les touristes, et elle se trouve à 300 mètres du sol. La tour culmine à 421 mètres, mais la partie supérieure n’est qu’une grande antenne inexploitable en BASE. La tour est équipée d’un ascenseur et on peut sauter autant que l’on veut.

BASE JUMP

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Il y a un créneau de 4 heures le matin et l’après-midi. Et deux sessions de sauts de nuit. J’ai fait en moyenne 15 sauts par jour, c’est-à-dire 60 sauts en 4 jours. Je me suis gavé et j’ai fait des trucs que jamais je n’aurais pensé pouvoir faire un jour en BASE. Avec la colonne qui est loin, environ 20 mètres, on peut se permettre d’ouvrir dans n’importe quelle

direction sans craindre d’aller taper à l’ouverture. En synchro avec Jean-Phi, on a envoyé des vrilles debout, toute la série des loops, en totem aussi, des sauts avec une sortie tête-bêche qui se déploie en cater à plat face à la tour. J’ai aussi fait un saut avec le sac-harnais sur le ventre et la voile montée à l’envers pour me poser dans le bon sens.

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