ParaMag - n°313 - Juin 2013 - 52

RASSEMBLEMENTS

Mission
Impossible à Lille
Fraîchement arrivé sur Lille, le nouveau
directeur technique Olivier Renoux se
voyait déjà confier une mission impossible ! Jeu de mot facile que nous permettent l'absence du printemps dans le
Nord et le retour d'un événement de vol
relatif répondant au nom particulier de
"Mission Impossible".
Pouvant compter sur l'appui d'une
équipe bien rodée, il n'y avait bien sur
rien d'impossible pour Olivier à gérer ce
rassemblement d'une quarantaine de relativeurs en parallèle de l'activité du club
et de la présence du groupe de wingsuit
animé par Stéphane Zunino.
Pas de chance pour les adeptes de la
discipline ailée, leur rendez-vous sur 3
jours a débuté après la meilleure journée
météo de la semaine, c'est-à-dire le
jeudi de l'Ascension. Le groupe d'une
petite dizaine de personnes n'a pu effectuer que 3 sauts, dommage...

Le "Mission Impossible" a retrouvé le ciel de la métropole lilloise. Photo Thomas Alphano

En place deux jours plus tôt, le groupe
"Mission Impossible" s'en est mieux tiré
avec une dizaine de sauts, entrecoupés
de longues coupures météo faisant la
part belle aux briefings techniques de
Martial Ferré et Damien Sorlin. Même
bloqués au sol, les relativeurs ne perdent
jamais leur temps lorsqu'ils sont entre
les mains de coachs de haut niveau et
d'un tel professionnalisme. Martial Ferré
nous raconte comment il a vécu sa première expérience à la tête du "Mission
Impossible" à Lille.
"Tout avait été préparé avec minutie et
ferveur par la DZ de Lille Bondues pour
organiser au mieux cet événement qui
marquait le retour du MI dans son ciel
originel. La météo capricieuse ne nous a
pas permis de réaliser tous les projets de
sauts prévus, néanmoins le groupe a su
garder une énergie folle et l’envie de
poursuivre ces projets.

Juin13:313
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Impossible n’est pas français ! Après
avoir remporté deux titres de champions
du Monde à 4 et à 8 où le challenge est
de réaliser plus de figures que son adversaire, mon nouveau challenge est
désormais tout à l’opposé ! Ce n’est plus
le nombre qui m’attire, mais plutôt la difficulté ainsi que la beauté de la figure.
Cette nouvelle passion a pris sa source
au retour d’un événement auquel Damien et moi avions participé en 2011,
invités par Dan BC à Perris Valley : le
Powerplay (cf. ParaMag n°291 d'août
2011), un événement sur invitation réservé à des parachutistes très expérimentés qui se rassemblent pour faire

Départ pour un des trop rares vols en wingsuit de ce week-end spécial. Photo Antoine Alacusos

des petites séquences de figures toutes
plus improbables les unes que les autres.
Désireux d’importer le concept en
Europe, je rassemblais donc en juillet
2012 trois autres coachs autour de moi
(Pete Allum, Marco Arrigo et Thomas
Spielvogel) pour le premier «Powerplay»
européen qui eut lieu à Saarlouis en
Allemagne et qui pris le nom de
«Mission : Impossible». Mais rendons à
César ce qui est à César…

2007, puis ils s’arrêtèrent. Johan, étant
un vif supporter de ce type d’événements, et me voyant en manque d’inspiration pour trouver un nom marquant
pour cette ré-importation du Powerplay
(ou Arizona challenge), se proposa de
me laisser ré-utiliser ce nom «Mission :
Impossible». Et c’est ainsi que le service
des missions à hauts risques fut
réactivé pour le plus grand bonheur des
parachutistes aimant les challenges.

Ce «Powerplay» n’était pas tout à fait le
premier événement du genre en Europe
puisque déjà en 2005, l’Arizona Challenge (concept du même type que le
Powerplay mais organisé par Airspeed
en Arizona) débarquait à Lille Bondues
sous l’égide de Johan Van Eeckhout qui
nomma cette version européenne le
«Mission : Impossible». Ces «Arizona
challenge» alias «Mission : impossible»
furent organisés par Johan jusqu’en

La doctrine des MI est la suivante : des
équipes constituées entre 12 et maximum 18 parachutistes, un programme
de 3 à 4 points maximum, avec pour
ambition de réaliser des figures les plus
«impossibles» à faire. Tel un jeu de
construction, l’enjeu réside dans la difficulté d’imaginer un cheminement point
par point pour réaliser des figures qui
soient impossibles à réaliser du premier
coup et par simple placement. Les fi-

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