ParaMag - n°326 - Juillet 2014 - 27

ne croise une jeep, pas une journée où
l'on ne voie un Dakota, un DC-3 ou un
Hercules passer dans le ciel.
Et pratiquement pas un jour sans au
moins un largage en sauts de démonstration, qu'ils soient militaires ou civils.

COMMÉMORATION

Chaque année, pour ces commémorations, l'US Army met en place des gros
porteurs Hercules pour larguer en masse
des parachutistes militaires d'active sur
différents lieux en Normandie. Il y a
aussi les armées anglaise, allemande
et française bien sûr qui prennent part
aux commémorations.
Des Dakota et des DC-3 sont affrétés
pour les largages miliaires et civils,
certains sont entretenus pas des collectionneurs, comme le Dakota Union Jack
ou par des sociétés, comme les DC-3 Air
France et Breitling.
La plupart de ces avions stationnent
pour l'occasion sur l'aéroport de Cherbourg, où l'on pouvait recenser cette
année : 6 Dakota ou DC-3, 6 Hercules
américains, 1 Transall allemand,
1 Transall français et aussi des Casa.
Ils sont mis en place pour les largages
paras, mais aussi pour des ballades
aériennes le long des plages
du Débarquement.

Le vétéran James H. Martin se prépare à embarquer dans un Dakota d'époque pour sauter en tandem
avec le parachutiste professionnel Patrick Carré. Photo Frank Chavan

Le parachutisme militaire tient forcément
une place prépondérante dans ces
démonstrations, mais pas que...
Il y a aussi des parachutistes civils
ou d'anciens militaires, souvent fans
de cette période et venant de
nombreux pays.
Réunis au sein d'associations comme
Liberty Jump Team, Airborne Demonstration Team, Round Canopy Parachuting Team (ces 3 associations sont
basées aux USA), ou Airborne Command et Airborne Center (associations
françaises, voir article "Airborne Center
un saut dans l'Histoire" de Francis
Heilmann publié dans ParaMag n°324
de mai 2014), leur credo est de réaliser
des sauts, en tenue d'époque et en
parachute hémisphérique, sur les hauts
lieux de parachutages militaires,
un peu partout dans le monde.

Lorsqu'ils le peuvent, et c'est souvent le

cas pour les commémorations du Débarquement, ils sautent d'avions d'époque.
Certains des Dakota utilisés pour les
largages avaient pris part aux hostilités
de cette guerre, que ce soit pour larguer
les parachutistes et/ou pour tracter les
planeurs. Ils sont restés en couleur kaki
et on peut encore voir les impacts de
projectiles dans la carlingue.
Le caractère international de ce phénomène des sauts commémoratifs,
décrit dans l'article de Francis Heilmann,
atteint un point culminant à l'occasion
des commémorations du Débarquement, et tout particulièrement cette

année pour le 70ème anniversaire.
C'est ainsi que dans la zone
d'embarquement de Cherbourg se
côtoyaient des parachutistes américains,
anglais, belges, canadiens, français,
hollandais, irlandais, russes, suisses,...
Tous les ans, il y a aussi des parachutistes civils individuels, professionnels ou
sportifs, qui parviennent à trouver une
place ici ou là, parmi les nombreuses
démonstrations organisées. C'est ainsi
que l'on pouvait voir se côtoyer aussi, à
l'embarquement et dans les avions, les
combinaisons kakis et multicolores (dont
une wingsuit !), les parachutes "tout

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Le phénomène est en pleine croissance :
des associations de parachutistes civils
qui se regroupent, s'entraînent à sauter
avec des reproductions du matériel et
des tenues d'époque. Le but est de commémorer les sauts et de rendre hommage aux soldats alliés pour la libération
de l'Europe, parachutistes combattants
de toutes armes et armées.

Après son atterrissage à proximité d'Utah Beach durant une cérémonie officielle, le vétéran James H. Martin
est accueilli chaleureusement et devant un public nombreux. Photo Johan Pupin

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