ParaMag - n°326 - Juillet 2014 - 58

TECHNIQUE

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Il est parfois nécessaire que le vidéoman "mette la main à la pâte" pour débloquer ou détendre un passager. Cela doit toujours se faire en accord avec le pilote.
Sur cette photo, Stéphanie Frères (vidéowoman) et Thierry Pestiaux (pilote) totalisent de nombreux sauts ensemble. Photo Doudou Christophe Leroy

être capable de faire vivre sa vidéo
et de capturer les émotions du
passager pendant le saut,
mais aussi avant et après.
La vidéo demande également de
l'investissement personnel au sol,
il faut se rendre disponible, on ne
s'avionne plus quand on veut,
comme pour sauter avec les potes.
On saute au rythme de l'avionnage des
tandems. Il faut être là tôt le matin
et la séance se termine quand tous les
tandems sont passés. Il faut aussi
organiser régulièrement les week-ends
avec les autres vidéomans.
Et quand la séance est terminée,
ou en semaine, le vidéoman doit passer
des heures à préparer ses montages.
L'arrivée des caméras numériques a
permis un gain de temps énorme sur
l'acquisition des vidéos sur ordinateur.
En contrepartie, la qualité et donc le
format des vidéos demandent de plus
en plus de ressources et des ordinateurs
toujours plus performants.

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Les deux logiciels les plus utilisés,
sur les Mac et les PC, sont Adobe
Premiere et Pinnacle. Il en existe d'autres
et le vaste sujet du montage vidéo
pourrait faire l'objet d'un article à part
entière, je ne le développerai donc pas
ici. Il faut savoir que la partie montage
demande une bonne organisation,
pour ne pas se laisser déborder après

les sauts, et un certain savoir-faire
avec l'ordinateur.
Le but de cet article n'est pas de
décourager les futurs vidéomans,
mais tout simplement de leur faire
comprendre que la vidéo tandem,
ce n'est pas si facile. Mais quel plaisir
de partager avec passion notre sport !
Depuis l'an dernier, dans le cadre
de la FFP, des pré-requis sont établis
et la pratique de la vidéo tandem
est validée par une qualification,
le fameux CQP (certificat de qualification
professionnelle).
Les conditions préalables pour démarrer
la formation au CQP vidéo sont : 200
sauts dont 50 dans les 12 derniers mois,
18 ans, licencié, brevet C et B2 ou B4 et
50 sauts avec une caméra vidéo. La formation se fait en alternance entre la FFP
et le DT de l'école. Les compétences sont
validées au fur et à mesure de la forma-

Et chez les para-pros ?

tion (par exemple, la capacité à s'intégrer
dans le fonctionnement de la structure),
et le stagiaire s'inscrit à des évaluations
organisées en régions. Leur durée est de
deux jours et il y a deux sessions par an.
Le stagiaire reçoit à cette occasion une
information sur les statuts professionnels
possibles, sur la réglementation en
vigueur ainsi que sur le fonctionnement
d'un parachute tandem.
Le diplôme est délivré lorsque l'ensemble
des compétences inscrites dans le carnet
de liaison est validé par la FFP et le
tuteur. Un jury (nommé par la commission paritaire nationale emploi formation,
CPNEF) de la branche sport se réuni
deux fois par an pour valider les
compétences et délivrer les diplômes.
En résumé, le CQP permet de former le stagiaire et de s'assurer qu'il est capable de :
■ filmer en chute un tandem en sécurité.
■ procéder à un montage des images
produites.

N.d.l.r. : Cet article traite de la vidéo tandem telle qu'elle est pratiquée dans le
cadre fédéral. Mais de nombreux sauts sont réalisés également dans le cadre des
activités "para-pro" (brevet de parachutiste professionnel). Qu'en est-il pour les
vidéoman de ce secteur ? Ils peuvent commencer leur activité en tant que para-pro
stagiaire, mais ce statut n'est pas définitif, il est même limité dans le temps.
À terme, le brevet de parachutiste professionnel est donc nécessaire pour pratiquer
la vidéo tandem dans ce contexte.

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