ParaMag - n°329 - Octobre 2014 - 38

RECORD

veurs, dont certains ont moins de 300
sauts, aux plus âgés, dont certains n'ont
plus touché de grips depuis pas mal de
temps. C'est très encourageant au niveau
de l'émulation, de la motivation, etc. Mais
l'équation du record à 3 chiffres en 3 jours
a de quoi donner du fil à retordre aux sélectionneurs...
Mi-août : le dernier stage de Pujaut s'avère
être décisif dans la réussite du record.
Tout d'abord il a lieu en même temps que
le record de France de freefly (cf. article
dans PM n°328 de septembre dernier).
Les candidats sont donc déjà dans l'ambiance "record". Les moyens aériens - 4
Cessna Caravan - vont permettre aux 50
participants de se caler ensemble et en
conditions réelles : largage en vol de patrouille, formation à 40 et plus, etc. Et les
coachs vont pouvoir terminer leur travail de
sélection et confirmer une trentaine de
personnes pour le record.

Preuve de la médiatisation réussie de l'événement : les supporters étaient présents pour encourager les
recordmen (et women !). Photo Willy Boeykens

Au final, 100 participants sont sélectionnés, et une réserve est en place. En fin
stratège, Martial Ferré a sorti de précieux
atouts.
Il fait appel à 6 membres des équipes de
France de vol relatif : Thomas PerrinGachadoat, Nicolas David, Antoine Leleu,
Mathieu Cannesson, Charles Rommel et
Damien Gouriou. Il fait également appel à
quelques relativeurs étrangers expérimentés, tout en respectant le quota maximum
de 10% établi avec la fédération (FFP)
pour que le record puisse être validé.
Sur le papier, l'équation semble résolue ;
il reste à voir ce que cela va donner en l'air.
Lille-Bondues, lundi 8 septembre au matin.
Au sol, Ze Record a une sacrée allure.
Tout en restant à la mesure d'un événement d'une bonne centaine de personnes,
le club de Lille a réussi une mise en place
digne d'un événement international.
Un petit village a pris forme sur la zone en
herbe : grand chapiteau pour les repas et
du pliage, food-trucks pour les repas du
midi, bar pour la bière du soir, écran géant,
le camion estrade de la FFP et les tentes
des exposants parachutistes qui ont répondu
présent à l'appel : PD, Cookie, Vector, ParaMag, C10H22, Airtec, Aerodyne et Vigil.

Octobre14:329
paramag.fr

La direction technique parachutiste est
confiée logiquement à Olivier Renoux (DT
du centre) tandis que Vincent André est le
directeur des vols, et ils n'ont laissé aucune
place à l'improvisation dans les rapports
avec l'aviation civile. L'aérodrome est fermé
à toutes activités autres que celles se
rapportant à Ze Record. Tout est prévu
et orchestré dans le moindre détail,
et même au delà de ce qui se passe en
l'air. Toutes les zones au sol sont cadrées :
cheminement du public, des participants,
du staff. Un ULM de reconnaissance (piloté
par Fabrice Lebiedzinski, dit "GGL")
est en place pour aller repérer des paras
en difficulté ou du matériel libéré.

L'alimentation en oxygène, obligatoire au dessus de 4500 mètres, se fait au moyen de petites cannettes
individuelles de marque GoX. Photo Willy Boeykens

L'alimentation en oxygène, obligatoire
au- dessus de 4500 mètres, se fait au
moyen de petites cannettes individuelles
(voir photo) du même type que celles
utilisées à Nice pour le saut de démonstration des 150 ans (voir ParaMag n°278
de juillet 2010).
Il reste un facteur que personne ne maîtrise :
la météo. Martial Ferré avoue avoir imploré
"les forces d'en haut", la veille de l'événement ! "Donnez-moi juste du ciel bleu, et
moi et mes équipiers feront des miracles..."
La météo est annoncée très favorable, mais
c'était sans compter sur quelques couches
nuageuses ou brumeuses qui vont provoquer des temps d'attente au sol. Au total,
sur les 10 sauts prévus, seulement 8 sauts
seront effectués : 1 saut d'échauffement et
7 sauts de tentatives.

Vincent André, le directeur des vols,
un des acteurs essentiels de Ze Record.
Photo Antoine Alacusos

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