ParaMag - n°342 - Novembre 2015 - 49

structures spécialisées pour la pratique de
la soufflerie et du parachutisme ascensionnel" explique Rémy Balaud, membre de
l'équipe ayant sauté à Lens. "Au sein de
l'Armée de l'air, trois disciplines sont représentées dans ce contexte : la PA/voltige,
le vol relatif et le voile contact. Dans ces
trois disciplines, l'équipe de l'Armée de l'air
est présente au plus haut niveau national.
C'est ainsi qu'en voile contact à 4, par
exemple, c'est l'équipe de l'Armée de l'air
qui a gagné le championnat de France
à Vichy cette année."

DÉMONSTRATION

L'équipe des parachutistes de l'air a été
créée par Claude Johary en 1986.
Cette année-là, la FFP décida de mettre
en place un circuit PA/voltige. Le lieutenant
Claude Johary, parachutiste d'essais à
Brétigny, réussit à convaincre l'État-Major
de mettre en place une équipe de
compétition représentant l'Armée de l'air
sur ce nouveau circuit.
L'équipe ne comptait que 4 membres à ses
débuts, ils étaient près de 30 en 1995,
année durant laquelle le capitaine Claude
Johary décédait accidentellement suite à
un crash avion, lors d'un retour de mission.
Cette année 2015 marque donc la commémoration des 20 ans de sa disparition.

"Après une forte activité en compétition,
l'année 2008 a vu un certain retour à la
démonstration" poursuit Rémy Balaud.
"C'est ainsi que, outre les meetings de l'air,
l'équipe de démonstration prend part à des
manifestations civiles. Aujourd'hui,
et depuis le mois d'octobre 2014, après la
dissolution du CFEPHN, cette équipe est
dirigée par le commandant du Centre air
de saut en vol 51.566 (CASV) d'Orléans,
sous la responsabilité de la Brigade aérienne
des forces de sécurité et d'intervention
(BAFSI), stationnée quant à elle à Bordeaux.
Les organisateurs de meeting déposent
leur demande auprès de l'Armée de l'air,
qui, en relation avec la BAFSI et le CASV,
réparti ensuite les attributions en fonction
des disponibilités des personnels
et du calendrier des compétitions
dans les différentes disciplines."
Ce sont donc les mêmes personnels,
représentant une vitrine de l'Armée de l'air
dans les grades et les spécialités qui la
composent, qui pratiquent la compétition
et assurent les démonstrations.
Tout cela en plus du travail normal induit
par les postes tenus par chacun au sein
de leur affectation militaire.

La 42ème Coupe Icare, grande manifestation internationale de sports aériens
ultra-légers, s'est déroulée du 17 au 20
septembre dernier. Chaque année,
des dizaines de milliers de spectateurs
sont présents pour ces journées particulières où sont présentées une vingtaine
de disciplines : parapente, paramoteur,
deltaplane, montgolfière, aéromodélisme,
ULM, cerf-volant, etc. Et le parachutisme
dans tout cela ?
Par Bruno Passe
Le succès de la Coupe Icare, c'est sa pluralité dans les airs, mais aussi au sol avec
des rendez-vous devenus incontournables :
Icarnaval, le concours de vol costumé en
parapente et deltaplane, Icare Expo, le
salon des sports aériens n°1 mondial pour
le parapente et le paramoteur, les Icares du
Cinéma, le festival international de film de
vol libre, Icare Atterro, le rendez-vous des
familles à Lumbin sur la zone d'atterrissage, des spectacles aériens dans le ciel
isérois, au-dessus de la vallée
du Grésivaudan, etc.
À la Coupe Icare, le parachutisme a aussi
sa place, mais il a encore tendance à la
chercher. Les démonstrations disons
"conventionnelles", doivent être réalisées
réglementairement dans le cadre strict
d'une manifestation aérienne.

Arrivée sur la zone d'atterrissage à Lumbin.
En arrière-plan, on distingue les parapentes
en évolution sur la falaise.
Photo Johan Chemin

Elles sont organisées par le centre de
Grenoble (CEPG), en collaboration avec la
ligue Rhône-Alpes, qui tient également un
stand sur la coupe Icare.
Cette année, le centre de Grenoble a fait
venir le PAC 750 XL de Nevers. Cet avion
comportant 17 places, il permet de larguer
autant de paras sur le Coupe Icare tout en
organisant un week-end sympa pour les
pratiquants de Grenoble, plutôt habitués à
sauter depuis le Cessna 207 Soloy.
Des animations multidisciplines étaient
organisées sur la DZ pendant les trois jours
depuis le PAC 750 qui s'est déplacé
deux fois sur la coupe Icare pour les
largages de démonstration.
Le samedi c'était une formation de vol
relatif à 12 et un vol de patrouille à 4 en
wingsuit. Le dimanche c'était une formation
de freefly à 10 et le vol de patrouille s'est
réduit à 2 (un changement d'horaire dans
le programme des vols a malheureusement
limité la participation du groupe, le largage
ayant été avancé à 14h au lieu de 16h30,
certains participants n'ont tout simplement
pas pu arriver à temps).
Pour le public au sol ou sur la falaise,
le problème est toujours le même :

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Cette polyvalence n'affecte en rien les
compétences et la capacité de présence
nationale de l'équipe. La jolie démonstration parachutiste réussie pour les Fêtes
de l'air à Lens est un exemple,
apparemment simple sur le plan technique,
mais qui, ce jour-là, a su marquer le grand
public (70.000 personnes, rappelons-le).
Les yeux tournés vers le ciel, la foule
a alors vu le parachutisme sous un grand
jour, et principalement aux couleurs
de l'Armée de l'air.
www.meeting-air-lens.com

LES PARAS AU PAS
POUR LA COUPE ICARE

http://www.meeting-air-lens.com

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