ParaMag - n°348 - Mai 2016 - 28

TECHNIQUE

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Photo ci-contre :
Autre illustration de l'élargissement du domaine
de vol des voiles «compétition» de dernière
génération : le XRW (vol relatif extrême),
discipline née de l'interaction entre la wingsuit
et le canopy piloting. Il n'est plus surprenant
de voir un chuteur donner la main à un autre
parachutiste évoluant sous voile !
Photo Max Haim

sérieusement les en dissuader.
La marche entre les voiles tri-cellulaires
classiques et ces modèles de compétition est tellement grande que les deux
grands fabricants se sont sentis obligés
de dessiner chacun une voile entre
les deux gammes : la Leia (Icarus NZ)
et la Valkyrie (PD).
Pour résumer, voici un petit récapitulatif
du nombre de catégories disponibles
sur le marché : voile élève, voile intermédiaire, voile rapide, voile très rapide,
voile tri-cellulaire, voile tri-cellulaire
hybride swoop, voile exclusivement
swoop. Quand on sait qu'il faut des
centaines voire, plus on avance,
des milliers de sauts pour changer
de catégorie, cela fait réfléchir sur le
niveau d'expérience nécessaire
pour acheter neuf une Valkyrie,
Leia et d'autres modèles à venir.

Évolution technique
En même temps que le matériel évoluait,
les techniques pour utiliser les voiles,
particulièrement en survitesse, ont évolué
aussi. Et heureusement, car l'ancienne
école n'est plus du tout adaptée aux
voilures modernes. Que répondre à la
question «Est-ce l'évolution de la
technique qui pousse les fabricants à
sortir des nouvelles voiles ou est-ce
l'inverse ?» C'est un peu comme
l'histoire de l'œuf ou la poule, mais de
mon opinion, ce sont les techniciens les
plus avancés qui demandent aux
fabricants de produire des voiles
parachutistes voulant s'équiper avec la
voilure la plus moderne doivent revoir
leur technique pour pouvoir piloter
ces voiles sans se mettre en danger.
Résultat, on est passé de la bonne
vieille manœuvre radicale à la commande le plus bas possible avec
des commandes ultra-courtes aux
grandes rotations lentes et qui partent
de beaucoup plus haut.

Mai16:348
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Si la question de savoir s'il est mieux
de faire sa rotation avec les élévateurs
avants ou tout au harnais n'a jamais été
tranchée (au meilleur niveau on retrouve
les deux techniques), tous les techniciens sont d'accord pour dire qu'il faut
que l'arc de recouvrement en sortie de
survitesse (quelle qu'elle soit) soit le plus
grand possible (voir encart «L'arc de
recouvrement»).Et cela vaut aussi bien

L'arc de recouvrement
Normalement, on appelle arc de recouvrement le temps et la trajectoire
nécessaires à la voile pour revenir à un régime de vol normal après une action.
Mais quand on utilise le terme dans le domaine de la survitesse, on fait allusion
au temps nécessaire pour que la voile sorte naturellement de sa survitesse,
sans aucune action de la part du pilote, et le moment où le pilote va solliciter
sa voile pour l'aider à prendre une trajectoire qui tangente le sol.
Ce temps doit être long, et le freinage souple. Sur le schéma, les trajectoires
sont caricaturées, pour plus de compréhension.
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