ParaMag - n°354 - Novembre 2016 - 36

RECORD

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Dernier briefing avant une des huit tentatives.
Photo Willy Boeykens

ParaMag : Comment est venue l'idée
d'organiser ce record de France à Pau ?
Stéphane Zunino : L'idée est venue à
l'issue du boogie de Pau en 2015 où
j'avais un bon groupe d'une dizaine de
wingsuiters. À la fin du boogie, Patrick
Cazaban m'a parlé de cette initiative,
avec l'accord de Jean-Bernard Menges,
le DT de Pau. Il n'y avait pas encore de
record de France dans cette discipline,
j'ai trouvé que c'était une bonne idée et
qu'elle était réalisable. Nous avions un
an pour tout préparer.
Vu qu'il n'y avait pas de record à battre, vous pouviez démarrer le projet sur
n'importe quelle quantité... Vous visiez
une formation à combien au départ ?
Les premiers records du monde FAI
dans cette discipline ont été établis en
juin 2015 à Moorsele, en Belgique,
avec une grande formation à 33, puis à
42 (N.d.l.r. : cf. ParaMag n°338 de juillet
2015). Ils ont été battus quatre mois
plus tard avec un record à 61 réalisé
en octobre 2015 à Perris Valley,
en Californie (cf. ParaMag n°342 de
novembre 2015). En Europe, il existe
au moins un record national,
c'est en Italie avec une formation à 16.
Les moyens aériens à Pau - Twin Otter
et Pilatus - et le potentiel humain
donnaient une fourchette entre
15 et 30 wingsuiters.
Théoriquement nous avions 25
personnes prévues, mais il y a eu des
annulations de dernier moment.
Arrivés sur place nous étions 19
participants, moi compris.

Novembre16:354
paramag.fr

C'est peu... Qui pouvait participer ?
Y avait-il une sélection ?
Je me suis occupé de l'aspect technique
et des minimas techniques : j'ai repris ce
qui est utilisé dans le records du monde,
c'est-à-dire 400 sauts minimum, dont
100 sauts de wingsuit, et avoir participé
à des sauts de wingsuit à 10.
Et puis, je connais pas mal de participants, à travers les animations que
j'encadre un peu partout. Il y en avait

En vol pour un record,
la figure est déjà bien dessinée.
Photo Willy Boeykens

justement une à Pau, peu de temps
avant les tentatives, durant le Pink
Boogie qui se déroule durant le dernier
week-end d'août.
L'accès aux tentatives était très ouvert,
mais nous n'avons pas obtenu l'engouement espéré. Malheureusement, la disparition tragique de Marie Leroy, qui était
en charge de la communication sur
l'évènement, a forcément joué en notre
défaveur. Et puis il y a certains bons
wingsuiters qui ne sont pas (ou plus)
motivés par les records et la grande
formation, ils surnomment cela du
«bouffe lacet» !
Enfin, des rumeurs ont circulé comme
quoi le prix de revient de la participation
serait faramineux, ce qui est faux.
Grâce à la prise en charge de Pau
Skydive, le coût n'était que de 70 euros
d'inscription plus le prix standard des
sauts à 28 euros.
Pour des raisons logistiques, ne voulant
pas imposer aux participants de payer
des licences FAI, nous avons opté pour
un record de France FFP.

Vous avez commencé par un record à
13, pour monter ensuite à 16, 17,
18 et finalement 19. Pourquoi avoir
procédé aussi progressivement ?
Il fallait assurer pour compenser le
manque d'entraînement et de participants expérimentés.
À cause du mauvais temps et des problèmes de disponibilité d'avion, nous
n'avons pu faire qu'un seul saut d'entraînement à 19 avant le premier jour prévu
pour les tentatives. Le «fameux» bulletin
de service applicable sur tous les Pilatus
(N.d.l.r.: Voir brève en début de magazine) a bloqué le deuxième Pilatus qui
était prévu et le Twin Otter est resté à
l'ETAP.
Le vendredi matin nous avons donc décidé de faire encore des sauts d'entrainements avec le Twin Otter, au lieu de
démarrer les tentatives. Puis, le vendredi
après-midi, nous avons décidé de présenter un premier record à 13, qui a été
réussi à la deuxième tentative.
Nous sommes ensuite montés à 16, et
ce record-là a été réussi aussi à la
deuxième tentative. Nous avons donc

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