ParaMag - N°360 - Mai 2017 - 56

INTERVIEW

du bar-restaurant et de l'hébergement.
Pour préserver la cohérence du projet,
une exclusivité a été accordée à SPI
en ce qui concerne l'exploitation du
parachutisme sur l'aérodrome de SaintFlorentin et ses alentours.

De gauche à droite : Franck Leroy, Nicolas Gillet et Polo Grisoni. Photo SPI

Peux-tu nous en dire davantage sur la
société SPI et son fonctionnement ?
SPI est une société dirigée par le quintet
constitué de Manue Nicols, Franck
Leroy, Nicolas Gillet, Quentin Gillet et
moi. Chacun a une mission définie.
Nicolas Gillet est l'investisseur principal,
son rôle a été essentiel, car il a fallu,
pour commencer, régler le passif
laissé par l'entité précédente, sorte de
condition pour récupérer le «fonds de
commerce» et un peu du matériel qui
avait été saisi. Nico a aussi investi dans
les locaux qui étaient à l'abandon et qu'il
a fallu rénover et remettre aux normes.
À la base, c'est lui qui a permis de redémarrer l'activité. Franck est en charge de
la gestion du personnel salarié
et de l'avion, qui appartient à la société
SPV. Manue Nicols est la directrice
technique du centre et gère aussi la
partie administrative, Quentin Gillet est
moniteur tandem et moi j'opère dans le
développement de la partie sportive
et le management.
Peux-tu nous en dire davantage sur la
société SPV et son fonctionnement ?
SPV est une société propriétaire de
trois avions : deux Pilatus (1 B2H2 et
1 B2H4) qui sont en place sur d'autres
centres et le Caravan qui est basé à
Saint-Flo. C'est avec un de ces deux
Pilatus que l'activité a repris à Saint-Flo
en 2010, avant l'arrivée du Caravan en
août 2015. Franck, Nico et moi sommes
les trois actionnaires de SPV.

professionnalisme reconnu, marquant
une rupture avec les dérives et les échecs
de la gestion passée. En novembre
2009, à l'issue de l'appel d'offres, la
société Sports Parachutisme Innovation (SPI) a été retenue parmi les sept
dossiers de candidature qui se sont
présentés et elle a repris la gestion du
centre. La gouvernance SPI s'est mise
en place.

Mai17:360
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Manue Nicols a pris la direction technique cette année, elle est ici en encadrement PAC. Photo SPI

En 2010 et 2011, j'étais toujours occupé
par mes activités d'entraîneur, de coach,
de moniteurs soufflerie, il m'était donc
impossible de prendre la direction tech-

nique. Sans le savoir, nous avons
réintégré à la direction technique du
centre les mêmes personnes responsables de sa fermeture une année
auparavant. Ce qui devait arriver arriva...
Le projet ambitieux du PER s'est établi
sur quatre années, comprenant notamment la construction d'un grand hangar
pour un budget de 500.000 euros.
Le financement s'opère en tripartie :
50% l'État, 25% le conseil régional
et 25 % la communauté de communes.
Une deuxième tranche de 500.000 euros
fut prévue avec la construction

Il y a donc eu une étape intermédiaire ?
Fin 2011, malgré le changement de
gouvernance, le bilan financier de la
société SPI présentait encore un déficit
d'exploitation de 71 KE sanctionnant
l'échec du business model traditionnel
et de l'équipe mise en place dans la
gestion du centre de parachutisme.
En 2012, afin de redresser la situation,
j'ai accepté le poste de directeur
technique et de manager. Mon rôle a
été d'impulser une dynamique nouvelle
en introduisant des innovations pour
dynamiser le centre. J'étais aussi en
charge de la stratégie sportive et de la
politique de développement. Grâce à la
mise en place d'une équipe motivée de
mon choix, une école de qualité s'est
développée en parallèle de l'activité loisir.
La relation de confiance avec les élus
locaux s'est concrétisée dans le cadre
du PER. Début août 2015, l'arrivée du
Caravan confirmait le bon développement et la gestion assainie du centre.
En 2014, c'est un total de 16.700 sauts
qui est effectué, en 2015 il passe à

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