ParaMag - N°361 - Juin 2017 - 60

HISTORIQUE

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Photo ci-dessus
Jacques Dubourg aux côtés du célèbre présentateur
Pierre Tchernia durant la première diffusion Secam
par la deuxiè me chaîne de l'O.R.T.F.
Photo archives Jacques Dubourg
Photo ci-contre
Pour la retransmission en Eurovision, Jacques
Dubourg était transformé en unité de télévision
autonome, preneur d'images, commentateur en
direct et émetteur.
Photo archives Jacques Dubourg
Photo ci-contre à droite
Dans le Breguet 941, les chuteurs se préparent
pour le direct télévisé. Jacques Dubourg (à droite
sur la photo) est occupé à préparer son matériel
de prise de vues, avec l'aide d'un technicien.
Une énorme caméra de télévision est installée près
de la tranche arrière.
Photo archives Jacques Dubourg

C'est cette même technique qu'André
Suire utilisa pour son direct télé en 1961
pour l'émission «Cinq colonnes à la une»
(voir encart «Première vidéo = premier
direct TV»).
Ironie du sort, le 12 mai dernier, au moment où nous mettions la dernière main
à ce «Dossier spécial 30 ans», il n'aura
fallu que quelques heures sur Internet
et les réseaux sociaux pour voir se
diffuser à profusion la vidéo du premier
largage d'un parachutiste depuis...
un drone ! (voir brève en début
de magazine)
Pour clôturer ce dossier sous forme d'un
trait d'union entre ces deux périodes,
hier et aujourd'hui, c'est à deux mains
que nous allons poursuivre et conclure.
Voici un article qui a été rédigé en deux
parties par Michel Pissotte et Bruno
Passe pour la publication d'un numéro
de ParaMag «Hors Série» 2000,
il y a donc 17 ans. Seule la conclusion
a nécessité une mise à jour.

Juin17:361
paramag.fr

La vidéo d'hier....

Par Michel Pissotte
Qui sait qu'en 1961 pour "5 colonnes à
la Une" le sage et vénérable Jean
Chasak était filmé en direct par André
Suire avec une caméra vidéo
professionnelle et un gros magnétoscope

pour fournir de l'image à l'émission la
plus regardée de France ?
Qui se souvient que le 1er octobre 1967
le prestigieux Jacques Dubourg faisait,
avec les Instructeurs du Centre National
de Parachutisme de Biscarosse, l'ouverture en direct de "la deuxième chaîne
couleurs"? À droite sur son casque,
une caméra vidéo Thomson et à gauche
l'imposante antenne d'émission :
"Assez encombrant mais pas lourd"
précise Jacques en habitué des 35 mm
chargeant sa tête.
En plus du ventral, un volume de
30/30/15 abritant la voie H.E.
transmetteur T.C.S.F. et sous les fesses,
pour que rien ne se perde, le transmetteur Son ! Entre tout ça un important
câblage circulait sous la combinaison...
Soit au total 22 kg de matériel,
plus le poids du bel homme sous
un parachute E.F.A. 656...
Avec gaine d'ouverture.
Attention de ne pas attraper le soleil qui
grillait irrémédiablement le tube ou de
se masquer en chute du visuel sol de la
station réceptrice - réémettrice - sol.
Le ballet aérien "no-contact" de Pierre
Lard, Max Cross, André Beaussant,
Gilbert Pupin, Jean Grivet et Messieurs
Bernard et Dupin, enfin tous les seigneurs
du C.N.P. que dirigeait Jean Chasak,
fut réussi à l'heure dite devant l'objectif

stabilisé d'un Dubourg impérial cadrant
en vrai cinéaste. Qui s'est aperçu que la
diffusion en direct par le procédé Secam
couvrant la France, l'Angleterre
et l'U.R.S.S. était en noir et blanc ?
Treize ans plus tard, pour sa saison 80,
après quelques luxueux essais avec une
Beaulieu 16 mm servie par Jean-Pierre
Bolle, "Icarius Group Équipe de France
de VR" était content de s'offrir une
vingtaine de sauts filmés avec l'ultralégère "Caméra 8 Polaroïd à développement instantané" (90 secondes au lieu
des quelques jours du 16 mm).
C'était facile à manier et comique au
débriefing car le film défilait au staccato
du 18 images par seconde.
Cet éphémère, génial mais onéreux
procédé du Dr Edwin Land a précédé de
peu la mise sur le marché amateur des
caméras et magnétoscopes portables, à
support magnétique.
À peine en retard, la F.F.P. investit bientôt
dans un équipement Hitachi de 5 kilos
que j'adaptais et utilisais pour la
formation des premiers instructeurs
P.A.C. français. L'Américain Jack Gregory
encadrait ce stage en mai 1983 à Nancy,
chez le regretté Christian Boulanger.
Dans le milieu des années 80, une vingtaine de J.V.C. étaient en fonction dans
le ciel français et l'évolution s'accélérait.
La miniaturisation réduisant les volumes

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