ParaMag - N°364 - Septembre 2017 - 31

avec une marge d'un point sur les quatre
manches, il manque un peu de finition
chez les performeurs de ces équipes :
pointes de pied pas assez tendues,
position des genoux à affiner, jambes
écartées etc.

COUPE DU MONDE

Les équipes qui arriveront à finaliser ces
détails y gagneront rapidement en points
et il faudra compter avec elles dans le futur. Il faut aussi tenir compte de l'équipe
américaine qui était absente à Saarlouis,
mais qui était sur le podium à Chicago,
derrière les deux équipes de France.
Pourquoi la France ne présente-t-elle
qu'une seule équipe de freestyle
cette année ?
C'est une sorte de cas de force majeure
et j'espère que nous pourrons en présenter deux aux prochains championnats
du monde !
Nous avons «perdu» l'ancienne équipe
de France 1 de freestyle en début de saison. Jusqu'en 2016, et depuis trois ans,
cette équipe de France 1 était constituée
de Will Penny et Yohan Aby ; elle était
sponsorisée par Skydive Empuriabrava,
en Espagne. Mais cet hiver, le sponsor
s'est arrêté et l'équipe, qui s'entraînait
à 70% sur Empuriabrava, se voyait
contrainte de rabattre son entraînement
à 100% via les stages fédéraux. Cela
posait un problème géographique pour
Will Penny, à cause de ses obligations
professionnelles dans le parachutisme
et d'un calendrier fort chargé. Il a donc
décidé d'arrêter l'équipe.

L'équipe de France 1, composée de Karine Joly, Greg Crozier et Baptiste Welsch (vidéo),
vainqueur des deux classements en freefly.
Photo Sébastien Chambet

L'équipe de France de freestyle, composée de Loïc Perrouin et Pierre Rabuel (vidéo),
championne du monde en titre et vainqueur des deux classements à Saarlouis.
Photo Sébastien Chambet

Yohan Aby n'a pas réussi à trouver
un autre vidéoman ?
C'était effectivement une des options à
explorer, mais Yohan avait également
une autre opportunité... : composer
une équipe de freefly avec Jim Gares et
Vincent Cotte, l'équipe de France 1 qui
venait également de perdre son vidéoman. C'est ainsi qu'en février dernier, la
nouvelle équipe de France 2 de freefly
s'est constituée avec Yohan et Vincent
en performeurs et Jim en vidéoman,
tandis qu'Airwax, composée de Karine
Joly et Greg Crozier, filmés par Baptiste
Welch, devenait équipe de France 1.

Après une courte saison d'entraînement,
leur saut libre a déjà bien plu à Saarlouis
et c'est donc satisfaisant, car il leur reste
un bon potentiel de progression avant
l'Australie.

Et donc en freefly, comment s'est
déroulée la compétition ?
Il y a eu un gros suspense en freefly
avec un petit écart de 0,1 point entre les
trois équipes de tête. C'est une bonne
émulation pour ce type de compétition,
lorsque le classement peut changer à
chaque saut.
Avec l'équipe de France 2 en tête et les
deux équipes de France sur le podium,
nous sommes contents du résultat bien

sûr, mais nous aurions préféré gagner
«à la loyale», sur un nombre conséquent
de manches.
Nous sommes donc tout aussi déçus
de n'avoir pu faire que trois sauts sur
les sept prévus en compétition.
C'est la première fois depuis une quinzaine d'années que nous assistons à
une compétition aussi courte.
De mémoire, ça remonte à l'Autriche
en 2001, où il n'y avait eu que deux

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Septembre17:364
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Comment s'est passée l'adaptation
au freefly pour Yohan ?
Yohan avait déjà une bonne expérience
du freefly, qu'il pratiquait en double appartenance avec Loïc et Pierre de 2013
à 2015. Avec ces trois années en équipe
de France, il a acquis de bons automatismes en freefly et c'est sur ce critère
qu'il a choisi cette discipline cette année.

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