ParaMag - N°369 - Février 2018 - 33

Photo double page précédente
Équipé d'un parachute de BASE, Guillaume Galvani embrasse la baie d'Ölüdeniz
en Turquie après avoir sauté d'un parapente biplace. Cette superbe photo fut
retenue pour la promotion du nouv eau flash professionnel ELB 1200 de chez
Elinchrom. Le photographe se trouve en place passager d'un second parapente
biplace. On remarque que l'éclair du flash vient de la gauche, emmené par un
opérateur installé dans un troisième parapente biplace.
Photo Tristan Shu

Le BASE
et la wingsuit

étape, dans un élément que je connais
bien, plutôt que de partir dans l'inconnu
en m'élançant de falaise.

Ensuite, j'ai fait la même chose avec la
wingsuit : avion, parapente, falaise. Le
saut de parapente a toujours été l'intermédiaire entre le saut d'avion et de falaise. Étant dans le milieu, je connaissais
les gens avec qui je pouvais partager
cela, et ce fut aussi pour moi un choix
sur le plan de la sécurité. Pour passer en
monovoile, j'ai préféré passer par cette

Aujourd'hui, en wingsuit BASE, j'ai toujours cette même démarche de progression graduelle. J'ai fait quelque sauts en
passant près des antennes à la Dent de
Crolle, mais je ne me sens pas encore
de m'enfoncer dans des terrains, durant
une minute «coincé» dans une gorge.
Je ne suis d'ailleurs pas un gros fan du
vol de proximité. Certains n'aiment que

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J'ai appris la wingsuit en saut d'avion,
tout en apprenant parallèlement le
BASE. Pour cela, j'ai commencé en
sautant de parapente, puis je suis allé
sur les grandes falaises pour continuer
à sauter en lisse, plus particulièrement
au Brento, en Italie. L'étape suivante fut
l'utilisation du «track pants», en saut
d'avion d'abord, puis en sautant de
parapente et retour à la falaise.

Parallèlement à cela, mon expérience en
tant que parapentiste et compétiteur en
voltige m'a beaucoup apporté dans ma
découverte du parachutisme et puis du
BASE. Je connaissais déjà mes limites,
je me connaissais mieux moi-même.
Je pense que si on se met au BASE
sans avoir fait aucun sport engagé
auparavant, ou en n'ayant qu'une faible
expérience parachutiste, on ne connaît
pas vraiment ses limites, et si on
découvre ses limites dans le BASE,
c'est pas bon du tout.

PORTRAIT

Je suis basé au bord du lac de
Serre-Ponçon, à Monclar, tout proche
du site de parapente de Saint-Vincentles-Forts. Sur le plan professionnel, mes
objectifs ont évolué. Maintenant, je suis
moniteur de parapente à temps plein,
en juillet et août. Ceci me laisse
beaucoup de temps pour me consacrer
à l'image, la photo, la vidéo qui sont une
nouvelle passion. Je travaille désormais
dans l'audiovisuel, et plus particulièrement
pour Jean-Baptiste Chandelier, qui
est un athlète et un ambassadeur du
parapente dans le monde entier grâce
à ses photos et ses clips vidéos, tel que
«Touch - Jean-Baptiste Chandelier»

sur YouTube. Je réalise maintenant ses
contenus vidéo et photo.

Aujourd'hui je totalise 400 sauts d'avion,
dont la plupart au CERPS de Tallard,
sept heures en soufflerie et 500 sauts
en BASE jump. Au cours de mon
apprentissage parachutiste, c'est la
chute qui m'intéressait. En tant que
parapentiste, la partie sous voile n'était
pas des plus intéressantes. Ce que je
voulais, c'était «manger de l'air», et la
soufflerie m'a permis d'aller dans ce sens.

Photo ci-dessus
À Chamonix en wingsuit BASE. Guillaume fait un
passage près du photographe installé dans un
parapente biplace.
Photo Tristan Shu

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