ParaMag - N°369 - Février 2018 - 48

REX

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Il y aussi le phénomène des «fly-by»,
qui est ramené aux sauts d'avion :
ça consiste à revenir sur l'axe de largage
pour voler en proximité des voiles
ouvertes, généralement des tandems
ou même des voiles-écoles ! Le danger,
c'est que certains pratiquants n'ont pas
le niveau, mais ils le font quand même !
C'est le phénomène YouTube : on y voit
tellement de vidéos de fly-by, généralement en BASE jump et avec le relief, que
les pratiquants s'imaginent que c'est facile et moins dangereux en saut d'avion.
Ceux qui n'ont pas le niveau n'arrivent
généralement pas à s'approcher, et
certains insistent tellement qu'ils se retrouvent ouverts bas. Et ceux qui arrivent
à s'approcher, s'ils n'ont pas le niveau
technique pour gérer rapidement un
changement de direction ou un déplacement de la voile ouverte, provoquent
aussi un danger potentiel.
Il se passe le même genre de choses
avec les Pilatus, des tentatives de rapprochement, généralement sans aucun
accord avec le pilote !

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Ces pratiques se généralisent, et même
elles se banalisent, mais le risque de
collision avec un autre parachutiste,
ou une aile ou une hélice d'avion
est bien réel. On en est là...
Pour en revenir à la réglementation,
as-tu des propositions d'évolution à faire ?
Je pense que pour la catégorie 3 où,
selon la directive technique n°49 d'avril
2017, il faut actuellement le brevet C
et le brevet D, le brevet C suffit.

L'aspect technique des longueurs de
ligne d'extraction et des diamètres
d'extracteur doit être enrichi et affiné,
en fonction des catégories.
Le tableau des catégories 1, 2 et 3 doit
être redéfini pour que les surfaces des
combinaisons soient mieux respectées,
surtout entre les niveaux 2 et 3. (N.d.l.r. :
selon la réglementation fédérale, la Verso
dont il est question dans cet article REX
est une combinaison de catégorie 2.)
Pour conclure, j'ajouterai que l'ouverture en wingsuit est un point clef de la
pratique ! C'est un geste qui doit être
réappris. Si en plus on n'utilise pas le
matériel bien adapté, la sanction est
rapidement là !
Propos recueillis le 25 janvier 2017. n

Rappel technique :
torsades et wingsuit

Les ouvertures en wingsuit sont très
sujettes au désaxement : la moindre
dissymétrie de position est amplifiée par
la combinaison, la dépression importante peut dégonfler l'extracteur plus
facilement, etc. C'est pour cela qu'il est
conseillé d'utiliser une voile légèrement
plus grande ou plus tranquille pour
pratiquer la wingsuit.
Enfin, la ligne d'extraction étant moins
en tension, les «petites» erreurs de
pliage (dissymétrie, mauvais lovage,

etc.) peuvent porter davantage à
conséquences.
Que constate-t-on sur la séquence
photos qui illustre cet article ?
Sur la première photo, on voit que les
élévateurs sont décalés, cela peut suffire
à engendrer la rotation du POD.
Sur les photos suivantes, l'ensemble
extracteur et drisse de liaison n'est déjà
plus en tension. Cela peut aussi laisser
le champ libre au POD pour une mise en
rotation. Dès la quatrième photo, le twist
est installé, mais il n'évolue pas, c'est
peut-être l'effet d'un pliage soigné.
Rappel général sur les torsades
À l'approche du début de saison,
c'est le bon moment pour rappeler
que ce phénomène vous guette dès vos
sauts de reprise, suite à vos premiers
pliages, et même si vous ne sautez pas
en combinaison ailée ! Soit parce que
vous aurez «un peu perdu la main»,
ou plié dans le froid ou reçu une
voile neuve.
Durant les quelques secondes que
dure une ouverture, un certain nombre
d'éléments imperceptibles peuvent se
produire et provoquer une rotation plus
ou moins importante de la voile principale. L'ouverture ne se fait plus tout
à fait dans l'axe de vol, voir plus du tout...
Les «twists» ou «torsades» sont les
conséquences d'une ouverture désaxée.
L'effet indésirable le plus visible apparaît
sur le cône de suspension qui se retrouve
plus ou moins torsadé, après la séquence
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