ParaMag - N°370 - Mars 2018 - 20

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Christophe Bertillon

Par
Yves-Marie Guillaud

LE CONGRÈS TECHNIQUE DE LA F.F.P.

Fin janvier chaque année, la F.F.P. organise son congrès technique
de parachutisme pendant trois jours. Cette année encore, il a eu
lieu en Vendée, à Talmont-Saint-Hilaire, habitude reprise après une
parenthèse à Strasbourg en 2015 sous prétexte de rapprochement
européen, mais plutôt semble-t-il parce que l'hôtel de Talmont ne
voulait plus trop des paras, après des dégradations en 2014...
Exit donc le spartiate Centre Européen de la Jeunesse alsacien au
profit du confortable hôtel trois étoiles vendéen et son restaurant
quasi gastronomique qui siéent mieux à l'élite des moniteurs et
dirigeants fédéraux, n'ayons pas peur des mots au risque de verser
dans la flagornerie, et aux têtes blanchies, qui composent majoritairement les congressistes.
La F.F.P. a innové cette année avec un mélange d'ateliers à thème
et de séances plénières. Il était donc impossible à un congressiste
d'approfondir tous les sujets. En revanche, les travaux et réflexions
des ateliers étaient résumés en plénière sous la présidence de
David Roth, de Marie-Claude Feydeau et de Jean-Michel Poulet.
Bien entendu, le sujet de la soufflerie aux Jeux Olympiques a été
abordé, avec la projection du film promotionnel que la F.F.P. a fait
réaliser pour présenter sa candidature auprès du C.O.J.O. Paris
2024, du C.N.O.S.F. et de la F.A.I., cette dernière ayant décidé de
lui accorder son indispensable soutien au niveau mondial. Film de
1mn08, très formaté pour l'exercice et destiné à des non-connaisseurs.

Mars18:370
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On a appris que 25 fédérations sportives, pour une possibilité de
cinq sports additionnels seulement, sont en concurrence avec
la F.F.P. pour cette intégration aux J.O. de Paris, chacun pour
une seule épreuve. Si la soufflerie est retenue, non seulement il
faudra choisir l'épreuve (freestyle, dynamic ou VR), mais sans
doute la modifier pour la formater selon les exigences du C.I.O.
(et des télévisions).

Le sens politique des dirigeants fédéraux, remarquablement développé (on ne reste pas par hasard plus de 10 ans au sommet de la
hiérarchie fédérale) donne toutes ses chances à la F.F.P. qui occupe
des postes stratégiques avec Marie-Claude Feydeau membre du
Conseil d'administration du C.N.O.S.F. et Gilian Rayner présidente
de la C.I.P. de la F.A.I.
Sujet qui concerne tous les pratiquants, pas seulement l'élite
comme le projet olympique : l'accidentologie. Fait éminemment
remarquable : 2017 est la première année sans accident mortel.
La première de toute l'histoire de la F.F.P., mais de peu, car 2 accidents
avec de graves séquelles auraient pu l'être. Alors ne baissons pas la
garde, maintenons l'effort et restons vigilants.
Jean-François Prunier, enquêteur désigné systématiquement par le
ministère en cas d'accident grave ou mortel, a fait une synthèse de
20 ans d'enquêtes. Il a constaté une baisse régulière de ce type
d'accidents jusqu'en 2007 et un palier depuis. La raison est difficile
à cerner, mais on peut subodorer une amélioration des matériels,
de l'enseignement, de l'encadrement, de la conscience du risque.
«La réglementation protège-t-elle ou non et a-t-elle un impact sur
l'accidentologie ?», s'interroge «Prune». Question sans réponse
objective. Les statistiques révèlent une probabilité d'accident grave
ou mortel de 1/88.191 sauts pratiquants, de 1/65.500 sauts PAC
et de 1/26.600 sauts OA.
Sujet qui ne concerne que l'élite, l'accession à l'élite et les dirigeants de D.Z. : le P.P.F. C'est une exigence du ministère des Sports
(instruction du 23 mai 2016) pour toutes les fédérations délégataires : établir et faire valider un «Projet de Performance Fédéral».
Le P.P.F. de la F.F.P. a été validé par le ministère le 30 novembre 2017.
En raison de leur coût pour l'État, le nombre de S.H.N., «sportifs
de haut niveau» (l'élite) est réduit, passant de 85 à 58 personnes.
L'accession à l'élite se fera via le statut de S.C.N., «sportifs des
collectifs nationaux» (vive le sabir administratif... !). L'entrée dans la
filière haut niveau passera toujours par le statut «Espoir».

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