ParaMag - N°372 - Mai 2018 - 52

Photo ci-dessus
Cette vue aérienne, prise en avril dernier, montre l'ensemble des travaux qui sont pratiquement terminés sur l'aérodrome. La «maison
des parachutistes» et son hangar avion, repérés d'un cercle rouge sur la photo, sont situés en place centrale du nouveau complexe.
Photo Antoine Alaculos

CENTRE

dans un rayon de 50km à la ronde,
nous nous sentions légitimes.
Cette consultation publique a pris
combien de temps ?
La procédure de sélection était similaire à celle d'un appel d'offres dans le
cadre d'un marché public. Nous avions
jusqu'au 23 février 2018 pour préparer
et déposer notre dossier de candidature,
ce que nous avons fait consciencieusement, tout en étant persuadés que la
sélection nous reviendrait logiquement.
La surprise fut d'apprendre, le jour de
cette date limite, que nous n'étions pas
seuls à déposer notre candidature...
Qui étaient les autres «candidats» ?
De façon non officielle, il fut question de
deux autres candidatures concurrentes,
en final une seule a été confirmée.
Il s'agissait de sociétés commerciales,
essentiellement issues d'activité de saut
en tandem et d'une soufflerie voisine.
Nous avons alors réalisé que notre
candidature était sur la sellette et que
notre statut et notre passé associatifs
ne nous garantissaient en rien
l'attribution de l'AOT.

Mai18:372
paramag.fr

Pourquoi et comment cette situation
a-t-elle pu se produire, alors que la
«maison des parachutistes» vous était
promise, à la base ?
Chronologiquement, l'ordonnance date
de 2017, bien après le début du projet
de déménagement. Officiellement nous
ne pouvions pas savoir, avant l'attribution finale, d'où venai(en)t le ou les

autres velléité(s) en concurrence avec
notre candidature, nous n'étions même
pas censés savoir qu'il y avait d'autres
candidats.

Ce n'était donc pas une conséquence ni
une condition de la procédure de sélection, mais la pérennité de l'association
passait par cette étape.

Nous avons réalisé que nos investissements matériels, humains et organisationnels entamés auparavant pour aller
dans le sens des mairies et du SIGAL,
par exemple pour préserver la quiétude
des riverains, ou la coopération avec les
communes avoisinantes, n'avaient que
peu de poids dans le dossier.

Quoi qu'il en soit, la bonne gestion,
la régularité juridique et fiscale de
l'association étant aussi un des critères
de sélection, nous n'aurions pas été
retenus sans cette fiscalisation.
N'ayant pas connaissance de propositions(s) concurrentes(s), nous n'avons
pas développé cet argument
dans notre dossier.

Et nous avons réalisé que la proposition
concurrente n'était pas passée à côté
de certains points essentiels, tels que la
capacité à limiter les nuisances sonores
en limitant les horaires, par exemple.
De quelles limitations s'agit-il
exactement ?
Pas de décollage avant 9 heures du
matin, une coupure entre midi et deux
heures et pas de décollages après
20 heures. Nous avons dû reprendre
cette proposition de limitation «à notre
compte» et nous l'appliquons désormais.
Le 16 avril, vous avez organisé une
assemblée générale dans le but de
fiscaliser la partie économique de votre
activité, c'est-à-dire le tandem. Est-ce
une conséquence de la procédure de
sélection ?
En fin d'année dernière, nous avions déjà
décidé de fiscaliser en partie l'association, ce choix allait dans le bon sens et
il était à l'ordre du jour depuis deux ans.

Pour quelles raisons avez-vous décidé
de fiscaliser l'association ?
Le centre réalise 800 à 900.000 euros
de chiffre d'affaires, dont 60% est du
tandem, c'était donc devenu logique de
le fiscaliser. Certes le tandem est une
activité économique bénéficiaire, mais
elle permet simplement de financer et
d'équilibrer l'activité école. Notre objectif
est bien de rester une association non
lucrative avec une gestion désintéressée.
Mais nous avons autour de nous des
entités commerciales vers qui se tourne
une bonne partie de la future population
«tandem». Face à cela, en tant qu'association non fiscalisée, nous n'avions aucun
moyen : pas de possibilité de faire de
publicité,de réservation en ligne,
d'annoncer nos tarifs, etc.
La fiscalisation nous donnera les moyens
de préserver notre volume actuel
et de pérenniser l'association.

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